Aux côtés de deux anciens cadres de l’Amicale du personnel de Saint-André, le maire Jean-Paul Virapoullé comparaît ce vendredi, pour des délits afférant au détournement de fonds publics. Le procureur de la République a requis deux mois de prison avec sursis et 15 000 € d’amende à son encontre. Le délibéré est attendu le 3 novembre.
Depuis 2015, Jean-Paul Virapoullé est empêché dans ses fonctions d’ordonnateur d’argent public, en raison d’une décision de la Chambre régionale des comptes (CRC) du 17 décembre 2015, concernant l’affaire de l’Amicale du personnel de Saint-André.
"Je suis venu dire toute la vérité au tribunal. Un délibéré sera rendu le 3 novembre. Je respecte une règle : lorsque le tribunal délibère, le justiciable se tait. Et j’attends avec confiance le délibéré", explique le maire de Saint-André.
Ce vendredi 29 octobre, le maire de Saint-André comparaît au tribunal correctionnel, aux côtés de Noëlle Dugain et Abel Seychelles. Ces derniers sont jugés pour abus de confiance. Jean-Paul Virapoullé l’est pour prise illégale d’intérêts, immixtion dans une fonction publique et négligence ayant permis le détournement de fonds publics.
- Une peine d’emprisonnement assorti de sursis pour Mme Dugain
- Deux mois d’emprisonnement avec sursis pour M. Seychelles
- Deux mois d’emprisonnement avec sursis et 15 000 euros d’amende pour M.Virapoullé
Le délibéré est attendu le 3 novembre prochain
Particularité, la municipalité a nommé un nouvel avocat pour se constituer partie civile pour la commune. Raison invoquée : le désistement du précédent avocat. Ce que dément le principal intéressé dans les colonnes du Quotidien : "J’ai reçu un coup de fil pour m’informer que la mairie avait changé d’avocat."
Dans son jugement rendu en décembre 2015, la Chambre régionale des Comptes (CRC) demandait à Jean-Paul Virapoullé ainsi qu’à deux anciens cadres de l’Amicale de rembourser près de 300 000 euros