DJ Skam était jugé ce jeudi pour avoir tiré des coups de feu en direction de Kaf Malbar en septembre 2015. Le procureur a requis une peine de 2 ans de prison dont 16 mois de sursis à l’encontre de DJ Skam pour violence volontaire avec arme et interdiction d’entrer en contact avec Kaf Malbar. Et 16 mois d’emprisonnement assortir de sursis pour Sans Sucre. Le délibéré est attendu ce 19 octobre.
L’artiste DJ Skam (de son vrai nom Cédric Singainy) répond de ses actes ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il est poursuivi pour tentative de meurtre sur Kaf Malbar, chanteur de dancehall à succès de La Réunion. Les deux hommes sont d’anciens collaborateurs.
Pour violence volontaire avec arme, le procureur a requis une peine de deux ans de prison dont 16 mois de sursis à l’encontre de DJ Skam, ainsi qu’interdiction d’entrer en contact avec Kaf Malbar.
16 mois d’emprisonnement assorti de sursis ont été requis pour Sans Sucre (Loïc Rébecca).
Maître Jebane, avocat de Kaf Malbar, demande 100 000 euros de préjudice à DJ Skam, et 10 000 euros à Sans Sucre.
Les faits remontent au 24 septembre 2015 dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis. Une rixe éclate aux alentours de 13 heures.
DJ Skam serait armé d’un gomme-cogne et aurait tiré plusieurs coups en direction de Kaf Malbar. Des impacts de balles sont constatés sur les lieux de la querelle. Le chanteur de dancehall n’est pas blessé.
Cette altercation fait suite à plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux où les deux artistes s’en prennent verbalement l’un à l’autre. Une histoire d’argent serait à l’origine de la dispute.
L’auteur présumé des coups de feu est interpellé ainsi qu’un supposé complice. DJ Skam est mis en examen pour tentative de meurtre. Sans Sucre, un collaborateur, est lui soupçonné d’avoir fourni l’arme et a été mis en examen pour complicité de tentative de meurtre.
DJ Skam a demandé à deux reprises sa libération dans l’attente du procès. Le tribunal la lui accorde le 15 avril 2016 mais lui notifie une interdiction de se rendre dans le quartier du Chaudron.
Les deux artistes se sont rencontrés dans le cadre de l’enquête en février 2016, 5 mois après les faits. Ils ont tous les deux été entendus devant le juge.
Le chanteur affirme qu’un troisième individu était sur les lieux à l’époque et était armé d’un fusil. Son avocat assure que le deuxième tir de gomme-cogne aurait pu tuer son client. La défense affirme que l’arme était chargée à blanc.
Le procès de DJ Skam et pour tentative de meurtre sur Kaf Malbar se déroule ce jeudi.