Président du syndicat autonome des personnels du Sdis, Michel Mani intervient en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion, pour expliquer la raison de la mobilisation d’une quarantaine de sapeurs-pompiers devant le Conseil départemental.
La quarantaine de sapeurs-pompiers présents devant le Département ce mercredi matin revendiquent la fin des contrats précaires pour les pompiers volontaires.
Michel Mani exprime un raz-le-bol des pompiers volontaires concernant leur situation. Ils demandent à Nassimah Dindar la mise en place d’un concours pour titulariser ces sapeurs-pompiers.
"Nous avons environ 100 à 200 personnes qui vivent dans la précarité et qui font du service public permanent. Le terme volontaire n’est pas adéquat dans leurs missions car ce ne sont pas de vrais volontaires. Ils sont de garde tous les jours dans les casernes, et qui font les mêmes missions qu’un pompier professionnel, à la différence qu’ils sont payés en vacation."
"Aujourd’hui, ils attendent depuis 2006 pour avoir un concours relai. Nous demandons à Mme Dindar de mettre un concours de pompier professionnel dès 2018. Pour qu’ils aient une chance d’être intégrés, et les remercier du travail accompli depuis de longues années. Et la privation qu’ils ont eu par rapport à leur famille de faire un travail aussi pénible, qu’ils aiment, et aujourd’hui on dit stop."
À La Réunion il y a plus de pompier professionnel que de pompier volontaire c’est le contraire en Métropole. Le président du syndicat autonome des personnels du Sdis explique cette volonté de professionnaliser la profession.
"Nous avons 800 sapeurs-pompiers professionnels pour 1 200 pompiers volontaires. Cette situation vient du fait qu’à La Réunion, le terme de volontaire n’est pas approprié à 100 %. Un volontaire est quelqu’un qui travaille à l’extérieur et qui donne de son temps. À La Réunion, par rapport à la crise de l’emploi, et du côté social, nos élus prennent des contrats de pompiers volontaires pour des contrats d’embauche type, alors qu’ils ne cotisent à aucune caisse de retraite."
"Ces gens-là, à la retraite, après avoir passé 30 ans en tant que vacataire, n’ont rien pour leur retraite. On demande le rétablissement de l’ordre. Nous avons une vague de 300 professionnels qui doivent partir à la retraite entre 2017 et 2025 et nous demandons simplement leur remplacement."
Une délégation a été reçue par la présidente du Département. Un concours national se fera en même temps à La Réunion, le 24 mai.
Concernant les 29 postes qui risquaient d’être perdus, une décision sera rendue lors du prochain Conseil d’administration.