Deuxième jour de procès pour Vincent Madouré accusé d’avoir tué Carl Davies, un marin britannique retrouvé mort le 9 novembre 2011 à Saint-Denis. Jugé pour meurtre devant la cour d’assises de Saint-Denis, l’accusé clame son innocence.
Le procès - prévu sur trois jours - a débuté hier devant la cour d’assises de Saint-Denis. Un seul homme a pris place le box des accusés : Vincent Madouré. Il accusé d’avoir tué
Carl Davies - un marin britannique - durant la nuit du 7 au 8 novembre 2011 mais hier, le jeune homme a rapidement clamé son innocence.
"Je suis innocent, je ne suis pas l’auteur de ce meurtre" assure
Vincent Madouré. Seul face à l’accusation, le jeune homme clame son innocence.
La famille se trouve plongée depuis 6 ans dans la douleur, avec le meurtre de leur enfant et frère, Carl Davies.
"Je ne sais rien de cette histoire"
Ce matin, Vincent Madouré affirme encore n’être en rien impliqué dans cette affaire, alors que l’avocat général a essayé en vain de le faire parler,
"Je ne sais rien de cette histoire", déclare-t-il. Le seul lien qui le relierait au meurtre du marin britannique serait une conversation téléphonique dans laquelle est répété à plusieurs reprises le mot "Anglais".
Le mot "Anglais" répété à plusieurs reprises dans une conversation téléphonique
Mais, l’avocat de la défense n’évoque qu’une bagarre survenue le 28 mai 2012, qui n’avait pas conduit à la mort d’un homme. Or les faits relatés sont postérieurs aux éléments concernant le meurtre de Carl Davies.
Les parents et la soeur de Carl Davies veulent comprendre
Très attendu par la famille de Carl Davies, ce procès a débuté hier et le verdict est attendu vendredi 23 juin.
Les parents et la soeur de
Carl Davies ont fait spécialement le déplacement pour assister à ce procès. Ils veulent comprendre ce qui a pu se produire durant la nuit du 7 au 8 novembre 2011. Le 8 novembre, c’est le capitaine du navire sur lequel
Carl Davies travaillait qui a signalé sa disparition. Le corps du trentenaire a retrouvé sans vie le 9 novembre 2011 dans un déversoir d’eaux pluviales, non loin du Bas de la Rivière à Saint-Denis.
Le décès a été provoqué suite à un grave traumatisme crânien et, une plaie profonde a été constatée sur le flanc gauche de
Carl Davies.
Au terme de multiples rebondissements, un seul homme est jugé a pour répondre du meurtre de
Carl Davies : Vincent Madouré, un Dionysien de 30 ans appartenant au gang du Bas de la Rivière. S’il est reconnu coupable, il encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.
Dans le cadre de l’enquête portant sur le meurtre de Carl Davies, trois jeunes appartenant au gang du Bas de la Rivière ont été présentés à un juge d’instruction en février 2013, avant d’être mis en examen pour homicide volontaire. Soupçonnés d’avoir porté les coups fatals au marin britannique, ils ont été jugés.
Mais, coup de théâtre, le mardi 29 juin 2016, leurs avocates - maîtres Anna Ferrere et Fabienne Lefevre - ont obtenu un non-lieu pour leurs clients, en raison de l’absence d’éléments à charge dans ce dossier.
Dans le cadre de l’affaire
Carls Davies, de nombreuses interpellations ont eu lieu, conduisant à la mise en examen de 4 individus mais seul Vincent Madouré est jugé devant la cour d’assises de Saint-Denis
Rappel des faits
Le cadavre de Carl Davies a été découvert en novembre 2011, en contrebas d’une ravine derrière la caserne du RSMA, à proximité de l’entrée de la route du Littoral. C’est un militaire du RSMA qui avait donné l’alerte en trouvant la dépouille du jeune marin.
L’examen du corps a permis de révéler que la mort de Carl Davies n’était pas d’origine naturelle. Son corps a été retrouvé en bas d’une ravine avec des traces de griffures. Les premières constatations laissaient penser à une chute, mais, pour écarter définitivement les autres hypothèses, un examen médico-légal a été pratiqué sur son cadavre.
Carl Davies a reçu un coup à la tête et un autre au ventre porté à l’arme blanche. Dans un premier temps, l’examen médico-légal révèle que le jeune marin britannique Carl Davies a été violé avant d’être tué. Mais une nouvelle autopsie effectuée par l’Institut médico-légal de Paris révélait qu’il n’avait pas subi d’agression sexuelle.
Autre rebondissement, une voiture carbonisée a été retrouvée par les enquêteurs. Le véhicule aurait servi à transporter le corps de Carl Davies.