Antenne Réunion
Près de quatre mois se sont écoulés depuis le meurtre de Suzanne Alin en janvier dernier. Hier, Julien Alezan - le principal suspect - a été entendu par une juge d’instruction. Ce dernier a de nouveau reconnu sa responsabilité dans la mort de Suzanne Alin. À la suite de cette audition, de nombreuses zones d’ombre ont été éclaircies.
Hier, mercredi 10 mai, Julien Alezan a été entendu par Corrine Peinaud, juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Saint-Pierre. Selon nos confrères du Journal de l’Ile, l’échange entre le trentenaire et la juge d’instruction a duré plus de deux heures. Un échange qui a permis d’apporter un éclairage sur l’enquête.
Mardi 24 janvier, Suzanne Alin, une octogénaire habitant Le Tampon, était porté disparu. Quelques jours plus tard, c’est son voisin, Julien Alezan (porté disparu depuis le 22 décembre 2016) qui a été mis en examen pour vol avec violence ayant entraîné la mort. Ce dernier ayant reconnu les faits immédiatement.
Des traces de sang retrouvées dans la maison et sur une tronçonneuse laissaient déjà présager du pire. Mais, le corps de Suzanne Alin n’a pas été retrouvé.
La voiture de la gramoune, recherchée par les enquêteurs est retrouvée par les enquêteurs de la Section de recherches. Au volant, se trouve Julien Alezan, un jeune homme de 30 ans porté disparu depuis le 22 décembre. Mis en examen, après une longue course poursuite au Port, il avoue tout, du moins donne sa version du meurtre.
Suivi par une équipe de psychologues près de Domenjod, Julien Alezan est revenu sur son passage à l’acte. Celui-ci est décrit comme quelqu’un de calme et sans histoires selon ses proches. Diagnostiqué timide dépressif, Julien Alezan a révélé avoir eu besoin d’argent.
Porté disparu depuis le 22 décembre dernier, la famille du jeune homme n’avait aucune nouvelle. Julien Alezan était parti sans rien dire, le jour du retour dans l’île de son frère pour des vacances.
Faute d’argent Julien Alezan a avoué être entré par effraction, en milieu de journée, chez sa voisine Suzanne Alin, une ancienne enseignante. Prise de panique, Suzanne Alin commence alors à se défendre.
Selon nos confrères du JIR, Julien Alezan a révélé ses secrets face à la juge d’instruction. Après avoir cogné la tête de sa victime contre le carrelage, il l’installe sur une chaise et la ligote. Ne pouvant plus lutter, elle reste calme et Julien Alezan soigne ses plaies, tout deux commencent à échanger.
Les heures passent. Venu pour de l’argent, il retourne la maison en espérant s’enfuir avec le pactole. Il tombe ainsi sur les codes confidentiels de la dame âgée. Julien Alezan retire "2500 € et achète une bâche, une tronçonneuse électrique et une tente". Avec ça, s’ajoute "de l’essence, du charbon de bois et des bombes nettoyantes", précise le JIR.
Julien Alezan commet ensuite l’irréparable. C’est dans le garage de Suzanne Alin qu’il va découper son corps en morceaux et les abandonne dans la forêt de Bélouve, après y avoir mis le feu.
C’est au parking du Coteau Monique que l’auteur des faits emmène les enquêteurs. Ces derniers affirment que "le corps entier de l’octogénaire n’a pas pu être laissé au même endroit. La destruction d’un corps prendrait beaucoup plus de temps."
Des prélèvements ont eu lieu, et envoyés pour des expertises ADN en métropole il y a quelques semaines.
Les autres parties du corps n’ont pas encore été retrouvées. Julien Alezan n’a pas voulu en dire plus pour le moment.