Jérôme Lebeau et sa mère doivent être prochainement transférés à Paris pour être mis en examen par le parquet national antiterroriste. Le jeune de 22 ans est soupçonné de radicalisation et d’avoir eu l’intention de préparer une attaque. Sa mère aurait pu jouer un rôle de complice.
L’islamiste présumé et sa mère interpellés jeudi dernier doivent être mis sur un vol Réunion-Paris avant la fin de la semaine. Ils seront alors mis en examen par le parquet national antiterroriste.
Jérôme Lebeau a été arrêté dans une opération du GIPN (Groupement d’intervention de la Police nationale) qui a vu deux policiers d’élite être blessés.
La mère du jeune homme de 22 ans soupçonné de s’être radicalisée pourrait elle être poursuivie pour complicité. Elle aurait eu des soupçons sur son fils mais ne l’aurait jamais imaginé être capable de tels actes.
Sébastien Navarro, avocat de la mère de Jérôme Lebeau, explique son rôle dans cette affaire.
"Elle avait des doutes sur son comportement mais ne pensait jamais que c’était arrivé à ce point-là. Elle est tombée complètement des nues lorsqu’elle a appris certaines choses."
"Le jeudi matin, elle était complètement effondrée parce qu’elle ne cautionne pas que son fils ait ouvert le feu sur des représentants de forces de l’ordre."
"Il s’était converti récemment il y a quelques années."
"Il a acheté les armes grâce à son argent. Il était inscrit dans un centre de tir. Les armes ont été déclarées. Elle ne se doutait absolument pas que ces armes serviraient à autre chose que d’aller au centre de tir. Bien sûr que si elle se doutait que ces armes pouvaient servir contre des personnes, jamais elle n’aurait accepté de prêter sa carte pour acheter ces armes-là."
"Elle se doutait absolument pas d’un passage à l’acte. Elle est totalement effondrée par le comportement de son fils. Elle tombe totalement des nues de ce qu’il a fait ou de ce qu’il aurait pu faire."
"Les magistrats à Paris ne veulent prendre aucun risque et veulent l’entendre. Complice me paraît un peu fort parce qu’elle l’a aidée en rien à ce qu’il a fait ou ce qu’il a pu faire."
"Il était assez isolé. Elle se doutait que quelque chose clochait au fur et à mesure. Elle voyait que son fils était un peu plus radical mais elle ne pensait pas qu’il aurait eu de telles pensées. Il n’a pas eu de paroles concrètes."
"Elle ne connaissait pas son activité sur Internet. Tout ce qui était informatique la dépassait totalement."
L’islamiste présumé et sa mère interpellés jeudi dernier doivent être transférés à Paris.