Hier, jeudi 27 avril, aux alentours de 6 heures, deux hommes du GIPN ont été blessés par arme à feu par un homme de 22 ans, lors d’une interpellation dans la cité Fragrance à Saint-Benoît. Les hommes de la section anti-terroriste de Paris arrivent aujourd’hui.
Le Réunionnais prénommé Jérôme L., âgé de 22 ans, se serait radicalisé depuis peu. Il est suspecté d’avoir voulu préparer un attentat à La Réunion. Fiché S, cet homme n’a pas hésité à ouvrir le feu hier sur les hommes du GIPN venus l’interpeller à son domicile, situé cité Fragrance à Saint-Benoît.
Surveillé depuis quelques semaines par les services de renseignement, le suspect a ouvert le feu à l’aide d’un fusil à pompe sur deux policiers lors d’une interpellation pour apologie du terrorisme sur internet. Cette opération anti-terroriste a été menée à La Réunion suite à un signalement obtenu sur la plate-forme Pharos de la police judiciaire.
Touchés légèrement au bras et à la main, les hommes du GIPN rispotent et visent l’abdomen. Grièvement blessé, le suspect a été neutralisé. Il a également été pris en charge par les secours et transféré au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Bellepierre. Les policiers ont eux aussi été transférés rapidement au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Bellepierre à Saint-Denis.
Le préfet de La Réunion a également salué les policiers pour leur engagement et leur travail.
Dominique Sorain, préfet de La Réunion, salue leur engagement et professionnalisme. Il leur exprime également tout son soutien, ainsi qu’à leurs proches et leurs collègues.
Lors de sa garde à vue, la mère du suspect a déclaré être dépassée par les événements concernant son fils.
A l’heure actuelle, le suspect et trois de ses proches sont en garde à vue. La mère, la soeur et le beau-frère de Jérôme Lebeau sont actuellement auditionnés dans les locaux du commissariat Malartic à Saint-Denis. Leur garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.
La section anti-terroriste du parquet de Paris a été saisie suite à cette fusillade.
L’agresseur, qui se serait converti récemment à l’Islam, vivait avec sa mère dans un appartement situé au premier étage de la cité Fragrance. Après la fusillade, les enquêteurs ont découvert à son domicile et dans son véhicule, des produits pouvant entrer dans la composition d’explosif artisanal.
Deux opérations policières ont eu lieu en une journée hier matin. Deux opérations intimement liés, non loin du lycée Patu de Rosemont. Les policiers sont intervenus pour interpeller un proche du suspect mais il n’était pas à son domicile. Plisieurs GSM ont été saisis ainsi qu’un ordinateur portable et des disques durs.
Les résidents de la cité le décrivent comme quelqu’un d’assez calme et sans problèmes. Le suspect avait "radicalement changé depuis quelques années", affirment ses proches. Pour eux, c’est le choc. Réveillés depuis très tôt ce jeudi matin, aucun d’entre eux n’aurait pu un jour imaginer qu’une telle chose arriverait près de chez eux.
"On est choqués, on pense à chaque fois que ça arrive loin de nous, mais jamais dans notre quartier parce que c’est une cité tranquille. C’est la première fois, j’espère que c’est la dernière aussi", déclare une voisine.
Cette fusillade confirmela présence de radicalisation dans l’île. La Réunion n’est pas épargnée par le risque de terrorisme.
\"La menace terroriste est réelle à La Réunion\", affirme Idriss Rangassamy, secrétaire départemental Alliance Police National 974.
Près d’une centaine de Réunionnais ont été signalés depuis 2015 par les services de renseignement dans notre Département. Toujours en 2015, c’est une filière djihadiste qui a été démantelée sur Saint-Denis, la première en Outre-mer.
Un homme, Nail V. surnommé "l’Égyptien", supposé être le recruteur avait été mis en examen avant d’être incarcéré en Métropole.