Le secrétaire départemental Alliance Police Nationale 974 Idriss Rangassamy est sur le plateau du 12h30 d’Antenne Réunion. Il revient sur l’interpellation ce matin à Saint-Benoît d’un homme soupçonné d’apologie du terrorisme sur Internet.
Suite à l’interpellation ce jeudi matin à Saint-Benoît d’un homme soupçonné d’apologie du terrorisme sur Internet, les premiers mots du secrétaire départemental Alliance Police Nationale 974 vont à ses collègues blessés, ainsi qu’à leur famille.
"Tout d’abord je voudrais adresser un message à tous nos collègues qui sont sur la voie publique. Un prompt rétablissement à nos deux collègues blessés et un soutien à toute leur famille. Il ne faut pas oublier que derrière la tenue des policiers, il y a des êtres humains, des maris, des familles... Pour l’instant, nous avons de leurs nouvelles via l’hôpital et la hiérarchie, on les verra lorsqu’ils seront un peu plus reposés et qu’ils seront rentrés chez eux."
S’il reconnaît être sensible au message de soutien du préfet, Idriss Rangassamy rappelle le quotidien des policiers. "Il y a eu une minute de silence ce matin pour notre collègue tué en Métropole, aujourd’hui des collègues blessés face à une personne déterminée. La délinquance et la radicalisation sont des phénomènes qui ne sont pas nouveaux mais qui deviennent de plus en plus réguliers sur la voie publique. Nos collègues ont de plus en plus de mal. Donc on est un peu choqués par ce qui s’est passé."
Le secrétaire départemental rappelle dans quelles conditions se déroulent ce type d’opérations.
"C’est avec de la vigilance et de l’entraînement. Nous avons avec nous des collègues du GIPN qui sont entraînés. Ils sont équipés pour faire face à ce phénomène de radicalisation. Mais malheureusement on ne peut pas parer à tout. Les collègues ont fait preuve de sang froid et de professionnalisme. Après avoir été victimes de deux tirs, ils ont pu riposer."
Idriss Rangassamy d’estimer que cette nouvelle suspicion de radicalisation est un cap supplémentaire concernant la menace qui pèse sur La Réunion.
"On attend toujours qu’un drame se passe pour réagir. Alors que nous policiers attendons que l’on reconnaisse les spécificités de l’île. Le GIPN à La Réunion travaille comme les autres GIPN en Métropole. Concernant la radicalisation, oui il y a des problèmes à La Réunion.Aujourd’hui, l’homme était prêt pour passer à l’acte. La radicalisation à La Réunion existe. Avec près d’une personnes fichés S."
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Idriss Rangassamy, secrétaire départemental Alliance Police Nationale 974, dans la vidéo ci-jointe.