Ce jeudi 27 avril, deux policiers ont été blessés par arme à feu lors d’une interpellation par un jeune homme pour apologie du terrorisme. Les syndicats de police tiennent à exprimer leur soutien à leurs collègues et réclament du changement dans leur service.
Ce matin, un jeune homme "soupçonné deradicalisation" a blessé deux policiers lors d’une opération anti-terroriste dans le quartier Fragrance à Saint-Benoît. Pour les syndicats de Police, cette nouvelle confirme qu’ils exercent dans l’insécurité.
L’état des policiers est stable, leur pronostic vital n’est pas engagé. Jean Pierre Lauret, secrétaire général du syndicat de l’Unité SGP Police- FO Réunion déclare : "À ce moment précis, lesdeux collègues sont sortis de l’unité de soin des urgences, le premier a un gros hématome au bras suite au recul du bouclier par rapport au tir de l’individu mis en cause. Le second collègue a eu une partie de peau arrachée, une fracture de la main suite à un éclat. Je pense qu’ils redescendent au niveau de la pression, c’était une intervention très difficile pour une unité qui prend des risques qui sont importants."
C’est le ras-le-bol pour les syndicats de police. Un sentiment d’inquiétude est manifesté par ces derniers. Ils réclament un besoin de moyens pour exercer au mieux leur travail.
"Pour le moment, ils vont bien. Leur pronostic vital n’est pas engagé mais une fois encore on est passé à côté du pire ! Il est urgent que cette fameuse prime de risque allouée aux forces d’intervention nationale soit également attribuée aux groupes de l’Outre-mer. On en a ras-le-bol d’être écartés de toutes les primes sous prétexte qu’à La Réunion, il n’y a pas de danger. C’est une erreur, c’est dangereux à La Réunion, la preuve", explique Gilles Clain, secrétaire départemental de l’Unité SGP Police- FO Réunion.
Les deux policiersvont être reçus par le préfet de La Réunion et par la direction dans le courant de la journée. Ces derniers ont reçu également l’appel de soutien du numéro 2 des forces d’intervention nationale.