La Saint-Louisienne devait répondre de ses actes ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Elle comparaissait pour avoir puni son fils à coups de ceinture et d’avoir diffusé la vidéo en direct sur les réseaux sociaux. Le procureur de la République a demandé un ajournement d’un an avec mise à l’épreuve et prise en charge sociale. La mise en délibéré est attendue pour le 13 avril prochain.
Le procès de Sylvia Otello s’est ouvert très tardivement au tribunal de Saint-Pierre, ce jeudi 30 mars, à 18 heures précisément. Cette mère de famille était jugée pour s’être filmée en direct sur Internet pendant qu’elle corrigeait son fils à coups de ceinture.
Au cours de l’audience publique qui s’est déroulée aujourd’hui, le procureur de la République, Laurent Zuchowicz, a demandé un ajournement d’un an avec mise à l’épreuve et prise en charge sociale. En clair, Sylvia Otello aura un an pour prouver qu’elle s’occupe bien de son fils.
Une décision qui satisfait l’avocat de la défense, Georges-André Hoarau.
Par conséquent, la mère de famille ne sera pas fixée sur son sort ce soir, avec une mise en délibéré pour le 13 avril prochain.
L’affaire qui était jugée ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre a défrayé la chronique en octobre dernier. Sylvia Otello est une mère de famille qui a diffusé en direct sur les réseaux sociaux une punition corporelle infligée à son fils.
Elle devait être jugée le 17 février dernier dans le cadre de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour des faits de violences avec arme sans ITT et enregistrement et diffusion d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne.
Sylvia Otello a refusé un procès à huis clos et sera donc jugée sous le régime de la correctionnelle, en séance publique ce jeudi 30 mars.
Elle souhaite ainsi pouvoir s’exprimer et dire sa vérité sur une affaire qui est devenu pour elle et son avocat, maître Georges-André Hoarau, un débat de société.
Tout commence le 5 octobre 2016. Sylvia Otello, une mère célibataire originaire de Saint-Louis reçoit un courrier de la Justice. Son fils est convoqué pour une comparution dans une affaire de vol aggravé.
Selon la mère de famille, ce n’est pas la première convocation et elle explique à l’adolescent de 16 ans que ce comportement l’emmènera "jusqu’à la prison".
Elle filme le jeune qui lit sa lettre de convocation, Sylvia Otello lui crie sa détresse et sa peur pour son avenir et ensuite le frappe avec une ceinture - celle qu’il aurait volée.
Des milliers de personnes voient la vidéo sur le profil Facebook public de la mère de famille. Les images font le tour de la toile réunionnaise.
Le parquet de Saint-Pierre se saisit de l’affaire et place la mère de famille en garde à vue. Elle sera ensuite laissée libre au terme des auditions dans l’attente de son procès qui se déroule ce jeudi 30 mars.
Lorsque Sylvia Otello sort du commissariat de Saint-Pierre, une centaine de manifestants est rassemblée pour dénoncer ce qui est considéré comme une "injustice".
Sur le web, une pétition a récolté près de 9 000 signatures pour réclamer l’annulation des chefs d’accusation.
La punition corporelle est-elle nécessaire à l’éducation de nos enfants ?
Ce jeudi, Sylvia Otello sera jugée pour des faits de violences avec arme sans ITT et enregistrement et diffusion d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne.