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Jugé depuis lundi pour avoir tué et enterré le fossoyeur de Champ-Borne, Jean Hubert L. doit être fixé sur son sort ce mardi. Le verdict du procès est attendu dans la journée.
Le procès d’Hubert L. s’est ouvert lundi à la cour d’assises. Depuis hier, il est jugé pour le meurtre de Patrick D.
En décembre 2014, à Saint-André, après une dispute très alcoolisée, Hubert L. tue le fossoyeur du cimetière de Champ-Borne, et tente d’enterrer son corps.
L’accusé, qui risque 30 ans de réclusion criminelle, nie toujours l’intention de tuer. La première journée d’audience a aussi été éprouvante pour les proches de la victime.
Ils ont dû revivre l’horreur qui s’est abattue sur Patrick D., dans la nuit du 19 au 20 décembre 2014.
Pendant le compte rendu du médecin légiste, face à la barbarie des faits, certains ont fait le choix de quitter la salle d’audience.
"À quelques jours de Noël, la famille D. va se retrouver plongée dans un deuil inattendu. C’était un garçon très jeune, qui avait un emploi à Saint-André. Il était décrit comme jovial, gentil, courageux", rappelle Jean-Jacques Morel, avocat de la famille de la victime.
Le soir des faits, Hubert L. âgé à l’époque de 25 ans, organise une fête entre amis à son domicile. Parmi les convives, la victime.
Dans le box des accusés, le jeune homme reconnaît les faits, tout en niant l’intention de tuer. "Quand il dit qu’il ne voulait pas tuer, c’est que simplement parce qu’il regrette amèrement ce qu’il a pu faire, l’ampleur et la drame qui se sont produits. La culpabilité qu’il porte en lui est tellement horrible qu’il se dit qu’il n’a pu faire ça. C’est dans ce sens qu’il dit qu’il n’a pas voulu tuer", explique Julien Magamootoo, avocat de Jean Hubert L.
Connu des services de police pour des faits de violence, Hubert L. encourt 30 années de réclusion criminelle. L’issue de son procès est prévue ce mardi 28 mars, avec un verdict attendu dans la journée.