Le 22 mars 2016, la Belgique est frappée par trois attentats-suicide à Bruxelles où 32 personnes ont trouvé la mort. Un an après, des Belges installés à La Réunion sont toujours aussi touchés.
À leur manière, ils montrent qu’un an après, ils n’ont pas oublié. Christelle a quitté la Belgique pour La Réunion il y a deux ans ; elle a vécu ces attentats à distance. Un an après, la cicatrice est toujours à vif.
"Ça revient comme si c’était le jour même, comme si on y était il y a un an. Où le pincement du cœur, on pense à tout ce qui pourrait se passer en même temps".
En novembre 2026, Christelle est retournée en Belgique. Mais elle n’a pas reconnu son pays. "On a senti un climat hyper lourd. Les gens ne sont plus souriants, ce n’est plus la Belgique que nous avons quitté il y a deux ans et demi, ce n’est plus la même chose."
Depuis ces attentats, ses proches ont complètement changé leurs habitudes. "Ma belle-mère à 71 ans. Quand on est partis, elle allait encore faire ses courses vers Brussels et aux alentours. Maintenant elle s’en tient à son petit village et ne va plus nulle part. Ma copine qui prenait le train, ne prends plus que la voiture".
Pour Roger, installé à La Réunion depuis plus de 30 ans, ces attentats auraient pu être évités.
"Ce n’est plus de la peine, mais de la rage et un peu de la colère. Surtout pour ceux qui ont fait ça mais aussi contre le gouvernement, qui acceptent n’importe quoi. Ils sont près à baisser le pantalon pour avoir des voix. En France je crois que c’est un peu la même chose. Mais c’est vrai que c’est triste".
Christelle et Roger ont tout deux l’impression que la Belgique aura du mal à se remettre de ces attentats. Le visage du pays sera peut être plus jamais le même.