La Confédération nationale du logement dénonce une nouvelle fois des logements insalubres. Dans les hauts de Saint-Denis, à Montgaillard, une locataire d’un appartement de la SIDR a vu une partie de son plafond s’effondrer, à cause du ballon d’eau chaude.
"Nous sommes dans la chambre des mes de ma fille de 13 ans et de mon garçon de 20 ans. Une partie du toit s’est effondrée sur le lit, il y a eu énormément d’eau depuis le 7 janvier. Au fur et à mesure l’eau augmentait de plus en plus vite. Les enfants ont été obligés d’évacuer au moment où je leur ai dit qu’ils ne pouvaient plus rester dans cette chambre, car il y a un risque pour eux. Le plafond aurait pu tomber sur leur tête" relate la locataire de l’appartement situé à Montgaillard.
"Je suis asthmatique chronique, j’ai de gros problèmes de santé. Je suis bien incommodée mais je suis obligée de rester dans ce logement, parce que la SIDR fait la sourde oreille" poursuit-elle.
"Dans ce groupe d’habitations, nous avons constaté qu’il y a des infiltrations qui viennent des chauffe-eaux qui sont placés entre le toit et le faux plafond, et qui sont généralement installés dans les chambres", indique Érick Fontaine, administrateur de la Confédération nationale du logement (CNL).
L’administrateur de la CNL de détailler : "Ce n’est pas un cas isolé que nous avons vu ce matin. Et, d’autre part, ce qui nous interpelle particulièrement, c’est la lenteur de la réaction du bailleur social. Entre le moment où le locataire signale l’incident et la réaction, plus d’un mois s’écoule. On aurait pu éviter ce genre de problème que nous avons pu voir. Et surtout, ce que je ne comprends pas, c’est qu’au fond le bailleur est pénalisé, parce que son logement est abîmé".
Selon la CNL, une cinquantaine de logements dans le quartier serait concerné par le même problème lié à la localisation du chauffe-eau.
Nous n’avons pas été en mesure de joindre la Société immobilière du département de La Réunion (Sidr) pour obtenir sa réaction.
Toutefois, une réunion est prévue lundi à 14h entre la SIDR et les locataires.