Patrice Nirlo est de retour aux assises. L’ancien caporal-chef des pompiers a été condamné en première instance à 12 ans de réclusion criminelle le 5 février 2016, pour avoir provoqué cinq incendies, dont ceux qui ont dévasté le Maïdo. Son procès en appel s’ouvre aujourd’hui.
Pratiquement un an jour pour jour après sa condamnation, Patrice Nirlo est de retour à la cour d’assises de Saint-Denis, ce lundi 20 février.
Reconnu coupable d’avoir provoqué cinq incendies, dont ceux qui ont dévasté le Maïdo, l’ancien pompier a écopé de 12 ans de prison, au terme de trois jours de procès.
À l’annonce du verdict, la famille de Patrice Nirlo a été submergée par la tristesse et la colère, ne comprenant pas la peine prononcée par la cour d’assises.
L’ancien caporal-chef des pompiers a décidé de faire appel. Son deuxième procès s’ouvre aujourd’hui.
Georges-André Hoarau, l’avocat de Patrice Nirlo, était l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
Les deux experts psychiatriques ont tranché durant le procès de Patrice Nirlo.
Le 11 octobre 2010 : le premier incendie au Maïdo. 780 hectares partent en fumée, des espèces endémiques sont touchées. Il faudra 11 jours pour venir à bout de ce feu. Les dégâts s’élèvent à 3 millions d’euros.
Le 13 novembre 2010 : Piton Textor. plusieurs départs de feu à Bourg-Murat et à Piton Barbaroux, Trou Blanc et Piton de Caille. Pendant 5 jours, les flammes ravagent la végétation sur le massif du Volcan. Plus de 83 hectares partent en fumée.
Le 25 octobre 2011 : le second incendie au Maïdo. Il faudra 3 mois pour maîtriser l’incendie. Des habitations sont menacées cette fois et des agriculteurs sont évacués. 600 sapeurs-pompiers sont mobilisés dont 430 venus de Métropole. Le bilan est dramatique : 2 800 hectares détruits, 10 millions d’euros de préjudices.
En 2013, deux incendies à Sainte-Marie : Moka et Beaumont.
En tout, c’est la destruction de 4 000 hectares de végétation qui est reprochée à Patrice Nirlo : il faudra une campagne de reboisement longue de 20 ans pour effacer les dégâts.
D’après les éléments de l’enquête, Patrice Nirlo aurait utilisé uniquement sa "science" du feu et n’aurait eu besoin que de quelques allumettes pour provoquer ces dramatiques incendies. L’homme n’aurait pas eu recours à un produit accélérant.
(Dessinateur : Bruno Dufestin)