Suite et fin ce vendredi du procès pour le meurtre du couple Aho-Nienne à la cour d’assises de Saint-Denis. Le verdict est attendu aujourd’hui.
Ce vendredi 3 février marque le 4e et dernier jour du procès pour le meurtre du couple Aho-Nienne. Un double meurtre perpétré le soir du 22 janvier 2015 chez eux à Grand-Bois, en face de leur station-service.
Cinq personnes sont accusées d’avoir eu un rôle dans l’agression sauvage sur une famille de commerçants installée depuis des décennies dans le secteur de Grand-Bois. Quatre d’entre eux risquent la prison à perpétuité pour des faits de vol avec violence ayant entraîné la mort.
Aujourd’hui, les avocats des cinq accusés doivent prendre la parole une dernière fois, avant que les jurés ne délibèrent pour rendre leur verdict.
Pour rappel, les réquisitions sont tombées jeudi après-midi : l’avocat général a demandé une peine de prison à perpétuité pour les principaux accusés, assortie d’une période de 22 ans de sûreté.
Les peines requises sont comprises entre 7 ans et la prison à perpétuité.
Ils ont tous reconnu les faits lors du premier jour de leur procès aux assises.
Hier matin, les experts ont évoqué les séquelles physiques et psychologiques des fils du couple Aho-Nienne.
Ce soir-là, Jean-Luis et Jean-Hugues Aho-Nienne ont vu la mort. Celle de leur parents sauvagement agressés et torturés à coup de poing et de barre de fer. Des longues minutes d’horreur gravées à vie dans leur mémoire.
Une proche des fils d’expliquer que leur souffrance est quotidienne. "C’est difficile même pour nous. On essaye de les pousser pour aller vers le haut. Mais à un moment c’est pesant. Souvent Jean-Luis me texte, en disant qu’il pleure, qu’il est triste et seul. Nous sommes là, mais nous avons également notre quotidien".
Jeudi après-midi, les fils du couple Aho-Nienne ont pris la parole pour raconter ce qu’ils ont vécu.
Dans cette cuisine, ils ont cru mourir. Jean-Luis et Jean-Hugues ont entendu supplier leurs agresseurs d’arrêter de taper. Les fils sont régulièrement sujets à des crises d’angoisse qui les replonge directement à ce tragique soir du 22 janvier 2015.
Impuissants au moment du drame, les deux fils culpabilisent de n’avoir rien pu faire pour protéger les parents qu’ils aimaient tant.
Le troisième jour de procès était particulièrement éprouvant pour la famille Aho-Nienne. Hier matin, juste à la pause de la mi-journée, des photos de la scène de crime ont été projetées.
Le verdict du procès pour le meurtre du couple Aho-Nienne est attendu ce vendredi 3 février