Le procès du groupe à l’origine de l’agression qui a coûté la vie à Odette et Emile Aho-Nienne se poursuit. Les auteurs de l’attaque sauvage continuent à expliquer leurs gestes. Certains regrettent, d’autres refusent d’admettre tous leurs actes.
Le procès des agresseurs de la famille Aho-Nienne entre ce jeudi dans son troisième jour. Tous les accusés se sont maintenant exprimés. Les proches des victimes sont déçus de ces auditions car si certains se sont excusés, d’autres n’ont pas du tout assumé leurs actes.
Cinq personnes sont accusées d’avoir eu un rôle dans l’agression sauvage sur une famille de commerçants installée depuis des décennies dans le secteur de Grand Bois. Quatre d’entre eux risquent la prison à perpétuité pour des faits de vol avec violence ayant entraîné la mort.
L’un des accusés, Mickaël Robert, tente de minimiser les faits et les coups portés. Il se contredit lui-même. Cette attitude agace la Cour et même sa propre avocate qui l’invite à dire la vérité.
Après Mickaël Robert, Jimmy Célina s’est exprimé dans le box des accusés. Il affirme que c’est son complice qui a utilisé la barre de fer.
Maître Frédéric Hoarau, avocat de la partie civile, déplore : "De toute façon, personne n’est clair dans ce procès parce que les faits sont tellement horribles que tout le monde veut dégager sa responsabilité. On s’aperçoit qu’il y a 4 victimes qui ont été passées à tabac dont deux qui sont mortes. Elles ont de multiples coups qui ont été portés à coups de pieds, de poings et avec une barre de fer. Ce n’est pas possible qu’un seul des trois agresseurs ait participé à ces actes de barbarie."
Les accusés tentent de minimiser leur rôle dans la conception et la réalisation du drame. Les accusés ne peuvent plus contester que la barre de fer devait servir à faire parler les victimes.
Mais ce soir-là, la situation a dégénéré et personne n’a su l’arrêter.