Le procès aux assises du terrible drame de Grand Bois s’ouvre ce mardi. Le couple Aho-Nienne a été sauvagement tué le soir du 22 janvier 2015. Un couple qui faisait l’histoire de Grand Bois. Aujourd’hui encore, tout le quartier est traumatisé par ce qui s’est passé cette nuit-là. Ils espèrent que la justice condamnera à perpétuité les mis en cause.
Deux ans après le drame, la police municipale occupe les locaux où le couple Aho-Nienne a perdu la vie. En face, la station-service est toujours présente. Jean-Luis, un des fils Aho-Nienne travaille toujours. Hors caméra il avoue appréhender ce procès. Il a peur de revivre la terrible soirée du 22 janvier 2015. Dans le quartier, tous les habitants sont encore traumatisés.
"Quand ou rentre dans la boutique, tout de suite ou imagine que ces gramounes lé plus là, i fé a ou un mank, lé pas pareil. Déjà mi regarde la photo que lé exposée dedans, i fé un pincement au cœur".
Dans le quartier de Grand Bois, tout le monde connaissait et appréciait ce couple de commerçants, considéré comme très travailleur. La vie reprend peu à peu son cours, mais personne n’a oublié ceux qui font partie de l’histoire de Grand Bois. Leur absence ne passe pas inaperçue.
"Depuis ce qui s’est passé, le quartier est un peu marqué. Même la station-service ferme beaucoup plus bonne heure. Avant, quand ou n’avé besoin de quelque chose ou pouvé aller tard, alors qu’après 19h, c’est fini".
Le procès débute ce mardi 31 janvier. Il sera suivi de près à Grand Bois. Beaucoup veulent comprendre comment les auteurs présumés des faits, qui connaissaient leurs victimes, ont pu agir avec un tel degré de violence.
"Il faudrait que bana i paye le maximum, amoins 50 ans pour sak zot la fé. Sinon c’est trop facile, d’autres personnes i sava refé de l’autre côté".
Au-delà de la famille Aho-Nienne, dont les parents ont été sauvagement tués, les fils grièvement blessés. C’est tout un quartier qui reste marqué à tout jamais par ces faits particulièrement barbares.