Depuis le début du procès en appel de l’affaire de Terre Rouge, Nassimah Dindar, Jean-Jacques Vlody, Bachil Valy et Michel Soucramanien clament leur innocence. Les plaidoiries des 9 avocats dureront jusque tard ce vendredi soir. Les rendus de la cour d’appel seront connus d’ici plusieurs semaines.
Débuté jeudi matin, le procès en appel de l’affaire de Terre Rouge se poursuit ce soir avec les plaidoiries des 9 avocats de la défense.
Après les réquisitions de l’avocat général, place aux plaidoiries qui dureront jusque tard dans la soirée. Les 9 avocats demandent la relaxe de leur clients.
Une défense qui s’articule autour de 2 axes. Les rendus de la cour d’appel seront connus d’ici plusieurs semaines.
Depuis le premier jour, les 4 accusés clament leur innocence. Ils tentent, accompagnés d’une armée d’avocats réunionnais et métropolitains, de s’expliquer sur l’affaire.
Nassimah Dindar, Jean-Jacques Vlody et Bachil Valy risquent de nouveau une peine d’inéligibilté. Les réquisitions de l’avocat général demandant des peines identiques à celles de la première instance.
Au premier jour du procès, ils sont 4 sur le banc des accusés et se disent tous innocents. Nassimah Dindar, présidente du Conseil départemental, le député Jean-Jacques Vlody, Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux et Michel Soucramanien, collaborateur au cabinet de la présidente ont tous été auditionnés.
Durant le premier jour du procès les 4 accusés ont été questionnés sur le connaissances et leur rapport avec le foyer de l’enfance de Terre-Rouge. Un centre d’enfant placé sur décision de justice et géré par le conseil départemental. Les faits qui leurs sont reprochés sont la discrimination et complicité de discrimination à l’embauche pour des opinions politiques. Différences avec le premier procès, la présence de témoins qui avait manqué en première instance.
En effet, 17 agents du foyer de Terre Rouge considéré comme qualifiés n’ont pas vu leur CDD reconduit. Tout cela au profit de sympathisants politique proches de Jean-Jacques Vlody et Bachil Valy.
Bien que peu semblent être embauchés, un problème persiste. Ces nouveaux agents non qualifiés pour travailler dans un centre spécialisé peuvent parfois déraper. Chose inenvisageable dans un foyer où des enfants sont placés sur décision de justice.
Parmi les personnes embauchées : un animateur sportif alcoolique, une maîtresse de maison n’aimant pas les enfants ou un gardien de nuit proposant des films pornographiques à des enfants.
Les 3 politiciens qui jouent dans ce procès leur carrière politique se sont bien entourés. En effet, leurs avocats ont fait venir des ténors du barreau directement de métropole. En tout 9 avocats, 5 Réunionnais accompagnés pour la plupart d’avocats de grande envergure.
Maître Alain Rapady, avocat de Nassimah Dindar a fait appel à des renforts métropolitains. Deux avocats soigneusement choisis parmi les ténors du barreau parisien. Maître Luc Brossolet, avocat habituel de Dominique de Villepin. Et Patrick Maisonneuve, qui s’est illustré notamment dans l’affaire Bygmalion.
Le député Jean-Jacques Vlody a lui aussi fait le choix de renforcer sa défense avec Frédérique Beaulieu. Avocate métropolitaine, elle est connue pour avoir défendu Dominique Strauss-Kahn lors de l’affaire du Carlton. Pour maître Hoareau, avocat du député, c’est une force l’avoir à ses côtés.
Même stratégie pour Bachil Valy. Son avocat, Norman Omarjee, a fait appel à l’une de ses consoeurs du barreau de Marseille, maître Dupuy, avec qui il a l’habitude de travailler.
En revanche, pour maître Georges-André Hoareau, avocat de Michel Soupramanien depuis le premier procès, il n’est pas question de faire appel à des renforts extérieurs. Il est donc accompagné de son confrère réunionnais, maître Albon.
Jeudi, Nassimah Dindar et Michel Soupramanien ont été auditionnés. Lors de ces auditions, Philippe Le Constant, premier secrétaire de la fédération socialiste à La Réunion était présent. Ce dernier a été demandé comme témoin par les avocats de la présidente du Conseil départemental.
Vendredi, Jean-Jacques Vlody et Bachil Valy ont été auditionnés. Les auditions terminées, l’avocat général requiert les mêmes peines qu’en première instance.
Cette affaire a été dénoncée par un syndicat, la CFTC. Son président, Paul Junot assiste aux débats depuis hier. Selon lui, les victimes dans cette affaire ont subi des pressions et préfère garder le silence. Il dénonce plus globalement des pratiques scandaleuse qu’il résume en un mot : clientélisme.