L’incendie mortel qui a coûté la vie à deux enfants à Saint-Denis ce dimanche met la lumière sur la situation du logement indigne à La Réunion : près de 20% de la population vit dans des locaux insalubres.
Ce dimanche matin, deux enfants de 3 et 5 ans sont morts dans un incendie à Saint-Denis. La famille touchée par ce drame vivait dans un logement déclaré comme insalubre mais n’avait pas été relogée.
Ce drame montre la situation dans laquelle se trouvent de nombreuses familles réunionnaises qui vivent dans des logements reconnus indignes, mais qui doivent attendre dans des conditions difficiles plusieurs années pour pouvoir être relogées.
Érick Fontaine, administrateur de la Confédération nationale du logement (CNL) s’est exprimé en direct sur Antenne Réunion. Il a évoqué à la fois le faits-divers de dimanche et la situation à La Réunion. Il déplore notamment : "Entre 18 et 20% de la population vit dans des logements indignes."
Cela représente donc 160 000 personnes à La Réunion qui habitent dans des locaux qui ne sont pas adaptés.
Monique Orphé, députée et adjointe au maire de Saint-Denis, déléguée au Logement et à l’habitat ainsi qu’à l’Intégration, explique les difficultés liées à la gestion des dossiers de familles qui vivent dans des logements reconnus comme insalubres.
"Depuis l’année dernière, sur 19 familles, on en a relogé 8. Les 11 familles restantes sont suivies par une maîtrise d’oeuvres urbaines et sont en attente d’un relogement."
Elle ajoute : "Nous avons 5 000 demandes en attente. Parfois, des familles attendent pendant 3 ou 4 ans. Nous construisons 700 logements par an. Nous logeons beaucoup de familles, l’année dernière, nous avons logé 900 personnes."