Soupçonné d’être le commanditaire de l’agression d’une avocate à Mayotte, Guito Narayanin placé en garde à vue puis transféré à Mayotte. Cet entrepeneur réunionnais conteste être le commandiataire des violences. Mais en raison "d’indices graves et concordants", Guito Narayanin a été mis en examen pour "association de malfaiteurs" et placé en détention provisoire.
Suspecté d’avoir commandité l’agression d’une avocate à Mayotte - suite à un contentieux qui serait lié à l’exploitation de la carrière de Kangani (entreprise IBS) -, Guito Narayanin a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat Malartic puis transféré à Mayotte.
Entendu par la juge d’instruction en charge de cette enquête sur l’île au lagon, Guito Narayanin a contesté toute responsabilité dans cette affaire.
Le magistrat instructeur a estimé que les investigations ont permis de réunir suffisamment d’indices graves et concordants pour justifier sa mise en examen du chef d’association de malfaiteurs.
Conformément aux réquisitions du Parquet, Guito Narayanin a ensuite été présenté au juge des libertés et de la détention qui a décidé de son placement en détention provisoire.
Dans cette affaire : une avocate du barreau de Mayotte a été agressée par quatre hommes (âgés de 25 à 30 ans), le 2 septembre 2015, dans son cabinet situé à Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte, en Grande Terre.
Les quatre suspects ont été interpellés et placés en détention provisoire. L’un d’eux affirme que Guito Narayanin est le commanditaire de cette agression. Dans cette enquête, des échanges téléphoniques indiquent que l’entrepreneur et trois suspects auraient eu des contacts.
Selon nos confrères du journal Le Quotidien, l’enquête aurait été relancée en septembre 2016, lorsque Guito Narayanin a déposé plainte à Saint-Benoît, pour "extorsion de fonds" à l’encontre de 3 suspects présumés impliqués dans l’agression de l’avocate.
Autre fait important : l’enquête a permis de montrer que les malfaiteurs se sont trompés de cible le 2 septembre 2015.
L’avocate visée serait maître Sevin, qui est intervenue à plusieurs reprises pour représenter Frédéric d’Achery - décédé en mai - dans le contentieux portant sur l’exploitation de la carrière de Kangani.
"L’instruction ouverte en septembre 2015 à la suite de l’agression d’une avocate par un groupe de quatre individus a permis de recueillir de nombreux éléments permettant d’établir un lien entre ces personnes et un chef d’entreprises réunionnais dont une société mahoraise était en litige avec le propriétaire d’un terrain qui était défendu par le cabinet d’avocats auquel appartenait la victime" explique le Procureur de La République de Mayotte, Joël Garrigue.
Avant de poursuivre : "Ce chef d’entreprises a été interpellé mardi 6 décembre et déféré devant la juge d’instruction le 8 décembre. Bien qu’il conteste toute responsabilité, le magistrat instructeur a estimé que les investigations avaient permis de réunir suffisamment d’indices graves et concordants pour justifier sa mise en examen du chef d’association de malfaiteurs. Conformément aux réquisitions du parquet, il a ensuite été présenté devant le juge des libertés et de la détention qui a ordonné son placement en détention provisoire".