Les gendarmes ont repêché dimanche deux hommes dans le lit de la Rivière Sainte-Suzanne. Ils étaient portés disparus depuis presque 24 heures après avoir été emportés par une vague de crue lors d’une sortie canyoning. D’après la gendarmerie, les jeunes ont été surpris par un phénomène de grande ampleur qui n’était pas prévisible à leur arrivée.
Les corps sans vie de deux hommes sont repêchés par les gendarmes dimanche matin près du Bassin Rond, à Sainte-Suzanne. Ce sont les victimes d’une crue soudaine au Bassin Boeuf la veille. Ils étaient portés disparus depuis samedi après-midi, leur sortie canyoning avait alors viré au drame.
Originaires de métropole, les deux jeunes hommes vivaient dans une colocation dans l’Ouest de La Réunion. Ils avaient l’habitude de faire du canyoning avec leur groupe d’amis.
Les gendarmes ont repéré les deux corps sans vie en fin de matinée, dimanche, après près de 20 heures de recherches. La Rivière Sainte-Suzanne n’était alors plus en crue et depuis l’hélicoptère de la section aérienne de Gendarmerie, les cadavres étaient devenus visibles.
La zone est inaccessible et les corps sont hélitreuillés jusqu’au stade de Bagatelle à Sainte-Suzanne. Là, les pompes funèbres se chargent du transfert vers un centre hospitalier pour des examens.
"Ce n’était des jeunes gens qui faisaient n’importe quoi. C’était des jeunes gens aguerris qui faisait du canyon. C’est une activité, une passion. Forcément, il y a des risques. Ils se sont faits surprendre par un phénomène vraiment très important", explique le commandant Olivier Fernandez du Peloton de Gendarmerie de Haute montagne.
Lors de cette sortie, les jeunes hommes étaient correctement équipés pour s’adonner à cette activité. Lorsqu’ils descendent dans ce canyon très connu à La Réunion, la vigilance fortes pluies n’avait pas encore été activée. En descendant, ils ont croisé un professionnel qui leur a affirmé que le temps était instable mais rien ne laissait présager la phénomène naturel survenu ce jour-là dans la Rivière Sainte-Suzanne.
"Quand ils se sont engagés sur le canyon, il n’y avait aucun signe avant-coureur. La puissance est énorme : c’est plusieurs tonnes qui sont arrivés sur eux. En une seconde, tout a basculé", précise le commandant Olivier Fernandez du Peloton de Gendarmerie de Haute montagne.
Selon nos informations, le groupe d’amis s’apprêtait à mettre fin à leur activité lorsque le drame s’est produit.