Après plus de 3 heures de délibéré, le verdict des jurés de la cour d’Assises a été beaucoup plus clément que les réquisitions de l’avocat général. Rodolphe C. a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Les faits ont été requalifiés : l’homme a été condamné pour "viol aggravé" et non pour "actes de barbarie et torture". Quant à la mère de l’enfant, elle a été condamnée à 2 ans de prison pour violences habituelles.
Le procès de Rodolphe C et de Marina B s’est ouvert hier devant la cour d’assises de Saint-Denis. Le verdict est tombé ce jeudi peu après 18 heures, après trois heures de délibéré.
Les faits ont été requalifiés et le beau-père de Grégory a été condamné pour viol aggravé et non pour "actes de barbaries et de torture".
Ce jeudi matin, l’avocat général a requis une peine de 20 ans de prison à l’encontre du ti-père. Mais les jurés se sont montrés beaucoup plus cléments.
Quatre ans de prison dont deux ans avec sursis ont été requis à l’encontre de la mère de l’enfant, poursuivie pour "non-dénonciation de crimes et violences habituelles".
La mère de Grégory écope finalement d’une peine de deux ans de prison.
Aujourd’hui âgé de 5 ans, Grégory porte les stigmates des sévices qu’il a a subi. "L’enfant a des marques encore sur le corps qui lui rappellent le traumatisme qu’il a subi. Il évolue à petits pas", a expliqué l’avocate de la défense le premier jour du procès.
Ce petit garçon a dû subir deux opérations chirurgicales suite aux lésions, conséquences des maltraitances.
Le 10 août 2014, c’est la mère qui a conduit l’enfant à l’hôpital de Saint-Pierre. Le petit garçon a alors été pris en charge par les médecins du service de pédiatrie. Et c’est suite à un scanner cérébral que les professionnels ont donné l’alerte. Le petit garçon - accompagné de sa mère âgée de 23 ans au moment des faits - souffrait alors de maux de ventre et d’une fracture au niveau du bras.
Le 10 août 2014, les médecins ont découvert de nombreux hématomes sur le corps du garçonnet ainsi qu’une fracture au niveau du bras et une plaie au rectum provoquée par le manche d’un rasoir jetable introduit dans l’anus de l’enfant.
Lors de sa garde à vue, le beau-père a reconnu avoir frappé l’enfant et lui avoir introduit un manche de rasoir jetable dans le rectum. Mais face aux jurés de la cour d’assises, l’homme a nié les faits.
Le verdict est tombé en fin de journée ce jeudi : Rodolphe C. écope d’une peine de 10 ans de prison pour "viol aggravé". La mère de Grégory doit maintenant purger une peine de 2 ans de prison pour "violences habituelles et non-dénonciation de crimes".