Dernier jour du procès à la Cour d’Assises du ti-père et de la mère de Grégory, enfant victime d’actes de barbarie jusqu’à ses trois ans.
Un jeune Saint-Louisien est accusé d’avoir torturé son beau-fils, âgé de 3 ans. La mère de l’enfant est poursuivie pour "non-dénonciation" de ces crimes.
Le procès du couple a démarré mercredi matin. Fait marquant de la première journée d’audience, l’accusé principal, le ti-père, a changé sa version des faits. Alors qu’il avait avoué les actes de barbarie lors de l’enquête, le Saint-Louisien assure maintenant que la mère de l’enfant serait coupable des faits qui lui sont reprochés.
Le ti-père est accusé d’actes de torture et de barbarie et la mère de violences habituelles et "non-dénonciation de mauvais traitements, privations ou atteintes sexuelles infligés à un mineur de moins de 15 ans".
Le Saint-Louisien encourt 30 ans de réclusion criminelle et sa compagne jusqu’à 10 ans.
Grégory, âgé de 5 ans, portent encore les stigmates des sévices. "L’enfant a des marques encore sur le corps qui lui rappellent le traumatisme qu’il a subi. Il évolue à petits pas", explique l’avocate de la défense.
L’enfant a subi deux opérations chirurgicales suite aux lésions, conséquences des maltraitances.
C’est la mère qui a conduit l’enfant à l’hôpital de Saint-Pierre le 10 août 2014 ; Le petit garçon a alors été pris en charge par les médecins du service de pédiatrie. Et c’est suite à un scanner cérébral que les professionnels vont donner l’alerte.
Le petit garçon - accompagné de sa mère âgée de 23 ans au moment des faits - souffrait alors de maux de ventre et d’une fracture au niveau du bras.
Les médecins ont découvert de nombreux hématomes sur le corps du garçonnet ainsi qu’une fracture au niveau du bras et une plaie au rectum provoquée par le manche d’un rasoir jetable introduit dans l’anus de l’enfant.
Interpellé et placé en garde à vue, le beau-père avait reconnu avoir frappé l’enfant devant les gendarmes et lui avoir introduit un manche de rasoir jetable dans le rectum du petit garçon.
Le procès du ti-père et de la mère du petit Grégory s’achève aujourd’hui. Ils encourent respectivement 30 et 10 ans de réclusion criminelle.