En France, toutes les formes de violences physiques ou morales sur son enfant sont punies par la loi. La vidéo diffusée sur Facebook d’une mère qui corrige son fils a cependant provoqué beaucoup de sympathie.
Une vidéo a fait le tour de la toile réunionnaise. Sylvia, une mère de famille, s’est filmée pendant qu’elle infligeait une correction - des claques et des coups de ceinture - à son fils de 16 ans.
Dans cette vidéo d’une vingtaine de minutes, la mère de famille pousse son fils à lire à voix haute le courrier juridique reçu. Celui-ci est convoqué pour une possible mise en examen pour des faits de vol aggravé.
Excédée, la mère de famille, demande à son fils de s’expliquer. Ensuite, elle décide de lui donner quelques claques avant de le frapper à coups de ceinture.
Depuis, la mère de famille a été placée en garde à vue dans la journée de mardi. Elle est ressortie du commissariat de Saint-Pierre avec une convocation pour une comparution immédiate en février prochain pour des faits de violences avec arme sans ITT et enregistrement et diffusion d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne.
La punition corporelle est-elle nécessaire à l’éducation de nos enfants ?
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Ce type de violences - en plus de tous les autres - envers les enfants sont désormais interdits par un amendement voté par les députés dans le cadre de la loi “égalité et citoyenneté”. La France avait reçu un avertissement du Conseil de l’Europe à ce sujet en 2015.
Les parents ne peuvent plus réprimander leurs enfants avec une fessée, claque ou gifle, jugée dégradante et humiliante. Sont exclus tout les traitements cruels, dégradants ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles.
Il n’y a pas de répercussions au niveau judiciaire. Les auteurs de l’amendement ont ajouté que cette règle était "de nature exclusivement civile et ne s’accompagne pas de sanction pénale à l’encontre des parents".
Depuis l’affaire qui a éclaté au grand jour en fin de journée ce lundi, les soutiens se multiplient auprès de la mère de famille poursuivie par la Justice. Une pétition en ligne a été signée par plus de 4 500 internautes.
D’autres s’interrogent sur les conséquences à la fois de la correction mais aussi de la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux.
Une page Facebook a aussi été créée en soutien à la mère de famille.
Sur la toile, les internautes ont beaucoup réagi à cette actualité.