Depuis un peu plus de 24 heures, une vidéo a fait le tour de la toile réunionnaise. Sylvia, une mère de famille, s’est filmée pendant qu’elle infligeait une correction - des claques et des coups de ceinture - à son fils de 16 ans.
Une mère de famille a provoqué beaucoup de remous dans l’opinion lorsqu’elle a diffusé en direct la correction infligée à son fils qui vient d’être convoqué devant le tribunal pour vol aggravé. Les forces de l’ordre ont placé la femme en garde à vue.
La punition corporelle est-elle nécessaire à l’éducation de nos enfants ?
Donnez votre opinion sur LINFO.re
Selon le Procureur de La République : la mère a été placée en garde-à-vue cet après-midi en raison des délits révélés par la diffusion de cette vidéo, "d’une part des violences aggravées et d’autre part l’enregistrement et la diffusion d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne".
L’avocate Valérie Yen-Pon explique : "La loi réprime ce genre de comportements car il s’agit de violences volontaires par ascendant ou personne ayant ascendant sur une personne mineure. En plus, avec la diffusion des images sur les réseaux sociaux qui démontre qu’elle n’a pas conscience de ce qu’elle a fait."
"La jurisprudence s’est durcie en la matière, on a vu que la fessée n’était plus tolérée. Le droit de correction des parents se voit diminué avec le temps et les juges préfèrent que d’autres solutions soient trouvées pour ramener les gens vers le droit chemin."
"Elle pourrait encourir une peine de prison avec sursis et elle pourrait être convoquée devant le tribunal des enfants où on pourrait voir la mise en place d’un suivi socio-éducatif ou le placement de l’enfant."
"C’est créer un supplice personnel qu’on va afficher pour le grand public. C’est ça qui est le plus inacceptable à mon avis. Qu’elle ait exercé une correction à son enfant, ça c’est un débat. Le fait de le mettre sur Facebook, ça veut dire que chaque citoyen peut faire des châtiments chez soi, torturer un enfant chez soi et tout le monde va dire c’est bien parce qu’il est en train de rétablir la loi et la fermeté. Chacun va être son justicier chez soi et l’afficher en public dans les médias", explique Jean-François Reversy, pédopsychiatre.