Stéphane B. est jugé pour des violences habituelles (sur mineur de moins de 15 ans) ayant entraîné la mort du bébé de sa compagne en 2014 à Saint-Joseph. La mère de l’enfant doit aussi répondre de non dénociation des actes reprochés à son conjoint.
Un nouveau procès s’ouvre aujourd’hui aux Assises et durera deux jours. Stéphane B. fera face aux jurés, accusé de faits de violences habituelles sur un mineur ayant entraîné la mort. La victime est Kaylan, un bébé de 2 ans, décédé le 6 février 2014 après des mois de maltraitances.
Durant l’enquête : l’accusé a reconnu avoir frappé Kaylan au niveau du thorax et au crâne à plusieurs reprises entre août 2013 et février 2014. Dans le box des accusés ce matin, il a déclaré face aux jurés être "non coupable".
En 2013, Kaylan avait été hospitalisé pour "syndrome du bébé secoué". L’enfant avait alors été placé en famille d’accueil avant de retrouver le foyer de sa mère.
En garde à vue, Stéphane B. a reconnu avoir brulé Kaylan avec un briquet à deux reprises. Face aux enquêteurs, il a expliqué avoir frappé le bébé par "jalousie".
La mère de l’enfant est aussi convoquée au tribunal. Elle doit répondre de faits de non-dénonciation de mauvais traitements, privations ou atteintes sexuelles infligés à un mineur et de non assistance à personne en danger.
L’enfant est mort le 6 février 2014. Les secours sont intervenus au domicile familial alors que le bébé de 2 ans était en arrêt cardio-respiratoire dans un appartement de Saint-Joseph.
Les sapeurs-pompiers et les médecins du Service mobile d’urgence et de réanimation remarquent des bleus au visage et au thorax de l’enfant. Les gendarmes sont appelés sur place.
Deux semaines plus tard, le 24 février 2014, Stéphane B. est interpellé par les forces de l’ordre. Interrogé par les enquêteurs, il a reconnu avoir brutalisé le bébé. Des violences qui durent depuis des mois.
L’homme n’aurait pas supporté de partager sa conjointe avec l’enfant de celle-ci et aurait voulu le faire disparaître.
Mais en septembre 2014, le suspect est revenu sur ses déclarations en accusant la mère de Kaylan d’être à l’origine de la mort du petit garçon de 2 ans.
Les faits qui lui sont reprochés sont passibles de 30 ans de réclusion criminelle. La mère de l’enfant devra elle s’explique devant les jurés pour des faits de non dénonciation de maltraitances.