Hier, deux enseignants ont été frappés par un élève dans l’enceinte du lycée Jean Hinglo au Port. La communauté scolaire est sous le choc. Sur place ce matin, le Recteur de l’académie de La Réunion - Vêlayoudom Marimoutou - condamne avec la plus grande fermeté cette agression. Une plainte a été déposée. L’élève passera en conseil de discipline, il risque une exclusion définitive. Un débrayage sera orchestré à 13h00 par les enseignants pour dénoncer un fait grave mais exceptionnel.
Hier après-midi, un enseignant du lycée professionnel Jean Hinglo au Port a été frappé par un élève lors d’une séquence en atelier. Venu porter assistance à son collègue, un autre enseignants a également été frappé par l’élève.
L’un des deux enseignants a accepté de témoigner au micro d’Antenne Réunion
Le Rectorat de La Réunion assure que les deux enseignants, accompagnés du proviseur ont porté plainte.
Le Rectorat a immédiatement décidé de mobiliser l’’équipe mobile de sécurité. Objectif : "renforcer l’équipe de vie scolaire et animer des séquences d’échanges et de prévention dans les classes de CAP de l’établissement".
Parallèlement à cette décision, un groupe académique sur le climat scolaire sera mis en place dans les prochains jours.
Le Rectorat de La Réunion assure que ce groupe académique a pour mission de "construire, avec les acteurs et partenaires de l’éducation nationale les conditions d’une redynamisation de la vie en milieu scolaire dans tous ses aspects, pédagogiques et éducatifs (stratégie d’équipe, coopération, justice scolaire, prévention des violences, qualité de vie à l’école, coéducation, pratiques partenariales)".
"Aujourd’hui encore des enseignants de lycée professionnel au lycée Jean Hinglo du Port ont été agressés dans le cadre de leurs fonctions. Après le LP Roches Maigres, cette nouvelle agression vient démontrer que les élèves qui sont affectés en en enseignement professionnel sont de plus en plus difficiles, souvent en rejet de toute forme de contraintes, à fortiori, quand ils sont affectés dans des sections qui ne les motivent pas".
"Les enseignants sont confrontés à des incivilités quotidiennes et, comme aujourd’hui, à des menaces ou des agressions physiques. Il ne s’agit pas de stigmatiser nos élèves, il s’agit de dire que les moyens de l’encadrement et de la prise en charge efficace de ces élèves sont insuffisants, que l’orientation doit faire l’objet d’une analyse pour l’améliorer, que le malaise ressenti par les enseignants de lycée professionnel et dénoncé maintes fois par le SNUEP-FSU nécessite une écoute et un traitement rapide pour que cessent des faits qui sont inacceptables" explique le SNUEP-FSU, par voie de communiqué.