Nicolas Espel sera fixé sur son sort aujourd’hui, après deux jours de procès. Il est jugé pour avoir tiré sur son frère en juin 2014, sur les berges de la rivière Saint-Denis. La question principale au coeur de ce procès : l’accusé avait-il ou non l’intention de tuer son aîné au moment d’appuyer sur la détente.
C’est le regard triste que Nicolas Espel s’est avancé dans le box des accusés de la cour d’assise de Saint-Denis lundi 26 septembre. Il est poursuivi aux Assises pour avoir tiré et tué sur son frère aîné Patrick en juin 2014 sur les berges de la rivière Saint-Denis.
Accablé, le dionysien reconnaît les faits qui ont coûté la vie à son frère mais nie catégoriquement l’intention de donner la mort.
Hier, lors du premier jour de procès sur les deux prévus, son avocat s’est exprimé sur les actes de son client.
“Qu’il ait donné le coup de feu est incontestable, mais qu’il ait l’intention de le tuer est totalement contraire à la réalité. Il n’avait aucune raison d’en venir à une telle extrémité”.
Avant d’ajouter que “c’était ceux, parmi la fratrie, qui se voyaient le plus. Peut-être pas ceux qui s’entendaient le mieux, mais ceux qui se voyaient le plus.”
Une incompréhension totale pour l’avocat de la défense “on ne comprend pas pourquoi c’est arrivé puisque cela paraît futile : mourir pour une histoire de canards c’est quand même la chose la plus dramatique qui puisse arriver.”
Nicolas Espel avait il au moment où il a appuyé sur la détente l’intention ou non de tuer son frère ? Cette question se révèle être au coeur du procès puisque cela fera la différence au moment d’établir le verdict.
Les deux frères vivant ensemble, la confrontation entre les deux hommes aurait débuté en fin d’après-midi le 30 juin 2014. Vers 17 heures, les voisins des deux frères ont entendu une bagarre sur la rive Ouest de la Rivière Saint-Denis où la famille élève poules, coqs et cabris.
Les deux frères étaient passionnés par les animaux.
Le coup de feu a été tiré peu avant 18 heures dans le quartier du Bas de la Rivière à Saint-Denis. Le cadet âgé de 39 ans a tiré sur son aîné, Patrick, âgé d’une cinquantaine d’années pour une histoire de canard. La victime aurait laissé traîné du matériel de pêche pouvant blesser les canards de Nicolas Espel.
Cette première journée aux assises a révélé une atmosphère lourde puisque deux ans après les faits, la famille est accablée par la douleur.
Nicolas Espel sera fixé sur son sort aujourd’hui. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.