Maurice Gironcel est depuis ce matin au tribunal correctionnel. Le maire de Sainte-Suzanne comparaît pour "achats de voix" lors des élections municipales de 2014. Le procureur a requis à son encontre 6 mois de prison ferme, 10 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité.
6 mois de prison ferme et 5 ans d’inéligibilité requis contre Maurice Gironcel
6 mois de prison ferme, 5 ans d’inéligiblité et 10 000 euros d’amende. Les réquisitions à l’encontre de Maurice Gironcel sont tombées peu après 15h30 ce vendredi 8 juillet.
Le procureur de la République a souligné que "toutes les preuves sont là", pour justifier une peine de prison ferme dans ses réquisitions.
Maurice Gironcel devait être jugé le 19 avril 2016 pour "achats de voix", mais son procès a été reporté.
Disparition d’enveloppes et embauches à la veilles des élections
Le maire de Sainte-Suzanne est accusé d’"achats de voix", lors des élections municipales dans sa commune en mars 2014.
Parmi les faits présumés reprochés à l’actuel maire de Sainte-Suzanne, la disparition d’enveloppes entre les deux tours, des embauches à la veille des élections, mais aussi un échange entrepris entre l’équipe électorale de Maurice Gironcel et une personne travaillant dans un bureau de vote.
Un maire et un agent communal jugés ce vendredi
À cela s’ajouteraient des primes exceptionnelles qui auraient été accordées juste avant les élections. Enfin, le nombre de bulletins ne correspondraient pas au nombre de signatures sur la liste d’émargement.
Le maire PCR de Sainte-Suzanne ne sera pas seul à être jugé aujourd’hui. En effet, un agent communal est également impliqué dans cette affaire de suspicion d’infraction au code électoral.
L’opposant Daniel Alamélou accuse
Ces accusations d’achat de voix avaient été portées par Daniel Alamélou devant le tribunal administratif. L’opposant assurait à l’époque avoir amené un "dossier solide" au tribunal administratif de Saint-Denis.
Un enregistrement téléphonique au coeur de l’enquête
La justice reproche au maire de Saint-Suzanne d’avoir donné une somme de "100 euros et 40 euros en bons d’essence à une assesseure de son opposant".
Dans le cadre de l’enquête, un enregistrement audio a retenu toute l’attention des gendarmes.
Le maire de Sainte-Suzanne risquait jusqu’à 2 ans de prison et 15 000 euros d’amende
Le tribunal administratif doit rendre sa décision le 30 août 2016.