Jugé aux assises pour avoir battu à mort celui qui avait, selon lui, cambriolé sa maison quelques jours auparavant, en avril 2014 Joël Herraut encourt 15 ans de réclusion criminelle pour avoir battu à mort "Ti Maurice". L’avocat général a requis 8 ans de prison à son encontre.
Il a voulu faire justice lui même, et il dit regretter son geste. Joël Herraut est depuis hier aux assises, jugé pour avoir battu à mort Maurice Aipar, dit "Ti Maurice", en avril 2014.
Après une première journée d’audience ce lundi, marqué par le témoignage du médecin légiste qui s’est occupé du corps de la victime, ce mardi est consacré à l’étude des faits et de la personnalité de l’accusé.
Peu après 15h ce mardi 21 juin, l’avocat général a requis 8 ans de prison à l’encontre de Joël Herraut.
Le verdict est attendu cet après-midi.
L’homme est jugé pour des faits de violences ayant entraîné la mort de Maurice Aipar, connu sous le surnom de "Ti Maurice".
Les proches de la victime ont besoin de réponses, met en exergue Me Laurent Payen, avocat des deux filles de Maurice Aipar. "Nous espérons, comme souvent aux assises, éclairer les zones d’ombre. Notamment ce qui a motivé ce déchaînement de violence".
"Il n’y a pas de stratégie"
Mis en examen pour des faits de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, le prévenu évoque un motif futile : le vol de quelques petits objets mobiliers.
Pour Me Julien Magamootoo, son client n’a jamais eu l’intention de tuer Maurice Aipar. "Il n’y a pas de stratégie, mais l’honnêteté d’un homme qui s’est rendu à la justice. Pour être jugé sur des faits qu’il reconnaît".
Maurice Aipar a reçu plus de coups de poing et coups de pied. Joël Herraut, meurtrier présumé encourt 15 ans de réclusion criminelle. Le verdict est prévu pour aujourd’hui.
"Ti Maurice" battu à mort à son domicile
Le corps sans vie de la victime avait été retrouvée en avril 2014 dans son domicile au Guillaume à Saint-Paul par son propre frère. Suite aux premières constatations, les experts évoquaient un décès de cause naturelle.
La famille de Ti Maurice a toujours pensé à une mort violente. La position dans laquelle le corps a été retrouvé soulevait notamment beaucoup de questions chez les proches. Le cadavre de Maurice Aipar a été retrouvé à genoux, la tête posée sur le fauteuil et les bras levés. Pendant plusieurs jours – avant que soit ne réalisé l’autopsie – la piste de la mort naturelle leur était insensée.
Lorsque l’examen complet du corps est fait deux jours après la découverte macabre, celui-ci a permis de démontrer qu’un coup porté à la tête était à l’origine du décès.