Près de trois ans après la mort du petit Mathéo, Jean-Charles Artaban fait face à la justice. Crâne rasé, tête baissée, l’accusé a reconnu avoir tué le petit garçon. Mais il affirme ne pas se souvenir de l’avoir torturé.
Procès de l’horreur : "Je pense que c’est moi qui ai tué Mathéo" avoue Jean-Charles Artaban
Dès le début de l’audience, l’avocat de Jean-Charles Artaban - maître Patrice Selly - a demandé un complément d’expertise psychiatrique. Plusieurs arguments ont été avancés par la défense : l’accusé a notamment été interné quatre jours après son arrestation et avant sa mise en examen.
Tout au long de cette première journée d’audience, le bourreau présumé de Mathéo s’est montré parfaitement discipliné dans le box des accusés, mais sans jamais exprimer de regrets.
Ce matin, Jean-Charles Artaban a reconnu le meurtre effroyable du petit Mathéo à demi-mot. Dans la salle d’audience, tout le monde s’attendait à des aveux, mais le bourreau présumé du petit Mathéo est resté très évasif.
Le Bénédictin n’avoue pas avoir tué le petit garçon. Il "pense" avoir tué l’enfant : "Je pense que c’est moi qui ai tué Mathéo... Mais je n’étais pas dans mon état normal, je ne me souviens plus...".
Lorsque le médecin légiste a pris la parole ce matin, toutes les personnes présentes dans la salle d’audience ont écouté attentivement l’horrible récit. Mathéo a vécu un véritable calvaire.
Le corps du petit garçon a été totalement mutilé. Face à la cour, le médecin légiste a fait état de "38 plaies externes". Plusieurs organes arrachés : le coeur, le poumon gauche, le foie, la rate, le poumon gauche... Le petit Mathéo a été décapité alors qu’il ne respirait déjà plus.
Interrogé sur ces actes de barbarie : Jean-Charles Artaban affirme n’avoir aucun souvenir... Dans son box, l’accusé s’est recroquevillé, se tenant la tête entre les mains. "Je ne sais pas", "je ne sais plus"... L’avocat général a bien tenté de faire parler l’accusé. Il est resté consterné par l’absence de réponse de cet homme.