Des dizaines de personnes se sont déplacées ce jeudi pour assister à l’ouverture du procès de l’horreur. Jean-Charles Artaban fait face aux jurés de la cour d’assises. Jugé pour des faits de "meurtre sur mineur de moins de 15 ans et actes de torture et de barbarie" ainsi que des violences sur son ex-conjointe - la mère de l’enfant -, cet homme encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Ce matin, des habitants venus de toute l’île se sont rendus à la cour d’assises de Saint-Denis afin d’assister au procès de Jean-Charles Artaban, le bourreau présumé du petit Mathéo. Les parents du petit garçon ont préféré garder le silence avant d’entrer dans la salle d’audience. Ils ont livré leur témoignage devant les jurés de la cour d’assises.
Agé de 3 ans, Mathéo a été tué dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juin 2013, dans le quartier de Beaulieu, à Saint-Benoît. L’enfant a été retrouvé dans la cage aux chiens, brûlé et décapité.
Cet effroyable meurtre a bouleversé La Réunion et ce jeudi, la salle d’audience n’a pas pu accueillir tous ceux qui se sont déplacés pour assister au procès de Jean-Charles Artaban.
Le juge a été contraint d’interdire l’accès à la salle en raison d’une trop forte affluence. Les curieux et les membres de la famille de Mathéo - arrivés trop tard - ont dû patienter dehors ce matin.
A l’extérieur de la salle d’audience, de nombreuses personnes attendent de pouvoir entrer. Venus de toute l’île, ils veulent comprendre l’incompréhensible...
L’accusé semble ne se souvenir de rien
Cet après-midi, Jean-Charles Artaban a été appelé à la barre. Il affirme avoir du mal à se souvenir de la nuit du meurtre : "Peut-être que c’est moi, mais je ne m’en rappelle plus trop".
L’homme tente de répondre aux questions : "Si j’y pense, je n’arrive pas à dormir." "Ce que j’ai fait, c’est mal."
L’accusé a également expliqué avoir appris que Mathéo n’était pas son fils deux ans après la naissance de l’enfant.