Deuxième et dernier jour du procès aux Assises de Jean-Charles Artaban accusé du meurtre accompagné d’actes de torture et de barbarie sur le petit Mathéo.
Le procès de Jean-Charles Artaban, le ti-père de Mathéo, doit s’achever ce vendredi à la Cour d’Assises. L’homme est poursuivi pour des faits de meurtre accompagné d’actes de torture et de barbarie.
Le quadragénaire risque la perpétuité. L’homme âgé d’une quarantaine d’années est assis dans le box des accusés depuis jeudi matin. Jean-Charles Artaban a avoué avoir commis le meurtre de Mathéo, mais pas les actes de torture et de barbarie.
Les conditions de la mort de Mathéo
Les trois médecins légistes se sont exprimés ce jeudi lors de l’audience. Chacun a exposé les conclusions des rapports fournis suite au meurtre de Mathéo. Des dizaines de plaies ont été étudiées.
Seul un coup, à l’arrière du crâne de l’enfant, a avec certitude été porté du vivant de l’enfant. Une blessure consistante avec les témoignages : Jean-Charles Artaban aurait jeté Mathéo au sol à plusieurs reprises.
L’enfant a aussi été mutilé : son poignet droit sectionné ; son corps a été éviscéré : il a été brûlé : une partie du cadavre était calciné.
Un accusé quasi-amnésique
Interrogé par le président de la Cour d’Assises, par les avocats de la partie civile, par l’Avocat Général, Jean-Charles Artaban a répondu à la plupart des questions par "Je ne me souviens plus."
L’accusé semble ne se souvenir de rien de la nuit du meurtre de Mathéo. Ni de ce qu’il s’est passé ce soir-là, ni de ce qu’il a déclaré au juge d’instruction.
[Meurtre de Mathéo] Artaban : "Si j’y pense, je n’arrive pas à dormir." https://t.co/9pLTBsabim
— Linfo.re (@Linfore) 28 avril 2016
Au final, il concluera : "Je me souviens d’avoir tué l’enfant. Après, ce sont les gendarmes qui m’ont donné les détails."
Ses avocats avaient dès le début de l’audience demandée une contre-expertise psychiatrique qui a été refusée. L’homme semble plaider un coup de folie. Les magistrats défendant Jean-Charles Artaban ont voulu démontrer que l’homme n’était pas dans son état normal le soir du meurtre de Mathéo.
Le rôle de la mère mis en question
Jasmine a aussi été appelée devant les jurés. Elle s’est exprimée sur sa relation avec Jean-Charles Artaban. La mère de Mathéo déclare avoir été violentée, victime de viol, depuis des années.
Les violences ont commencé quand le couple a rencontré des difficultés pour concevoir un enfant. Pour rappel, Mathéo n’est pas le fils biologique de Jean-Charles
La Défense l’amène à s’expliquer sur les raisons de sa présence chez l’accusé avec son fils le soir du meurtre de Mathéo. Elle affirme qu’il l’a obligée à rester.
[Meurtre de Mathéo]
La Défense : "Pourquoi êtes-vous restée ?"
La mère de Mathéo : "Si Mathéo était là aujourd’hui, il vous l’aurait dit !"— Linfo.re (@Linfore) 28 avril 2016
Violences et alcool
Ils ont défilé à la barre certains attestent de l’attitude perçue comme dangereuse de Jean-Charles Artaban, d’autres évoquent une mère qui s’alcoolise régulièrement ou qui ment.
[Meurtre de Mathéo]
L’avocat général : "Est-ce que vous avez peur de votre frère ?"
Jean-François Artaban : "Oui." https://t.co/9pLTBsabim— Linfo.re (@Linfore) 28 avril 2016
Ce vendredi se déroule le second et dernier jour du procès aux Assises de Jean-Charles Artaban pour le meurtre de Mathéo.
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