Le meurtre du petit Mathéo a choqué l’opinion publique. L’enfant a été mutilé avant d’être tué et abandonné dans un parc à chien. À partir de demain, Jean-Charles Artaban sera jugé pour meurtre
Le procès de l’horreur se déroule jeudi et vendredi à la Cour d’Assises à Saint-Denis. Il s’agit du meurtre du petit Mathéo - âgé de 3 ans, mutilé et tué par l’ex-compagnon de sa mère. L’homme est poursuivi pour des faits de "meurtre sur mineur de moins de 15 ans et actes de torture et de barbarie" ainsi que des violences sur son ex-conjointe, la mère de l’enfant.
Les aveux attendus
Sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, l’avocat de Jean-Charles Artaban a expliqué que son client avait l’intention d’avouer publiquement être l’auteur du meurtre du petit Mathéo, l’enfant de 3 ans.
Durant les différentes auditions et confrontations pendant l’instruction de l’affaire, Jean-Charles Artaban a à plusieurs reprises changé sa version des faits.
Il avait notamment expliqué au gendarme que l’enfant était mort suite à une chute accidentelle. Et c’est sous le coup de la panique et sous l’influence de l’alcool, qu’il avait mutilé le jeune Mathéo.
Témoignages et rapports
Durant les deux jours d’audience à la Cour d’Assises, le témoignage de la mère du jeune Mathéo - présente lors du déchaînement de colère qui s’est avéré mortel - sera attendu. D’autant que l’accusé a jusqu’à présent donné une version contradictoire à celle de la mère de la victime, elle-même partie civile ayant été frappée et blessée.
Le témoignage du frère de l’accusé aura aussi une importance capitale. Il était présent ce soir-là dans la maison où le drame s’est déroulé. Sa version des faits corrobore la version de la victime.
La lecture du rapport d’autopsie sera également un moment très dur pour la famille de Mathéo et les membres du jury. Les photos de la scène de crime seront présentés mais seront dures à supporter. Le président de la Cour d’Assises pourrait déconseiller aux jurés de les regarder, selon nos informations.
Un procès exceptionnel
L’affaire du meurtre du petit Mathéo a marqué La Réunion et a aussi été relayée au niveau national. Les circonstances du drame sordide font de ce procès, une affaire particulière.
Aussi, Jean-Charles Artaban risque la perpétuité. Une peine qui n’a pas été prononcée en cour d’Assises à La Réunion depuis 13 ans. En 2003, Yvan Daleau avait été condamné à la prison à vie pour meurtre en récidive.