Le Collectif réunionnais d’assistance et de protection des animaux tire la sonnette d’alarme suite à de nouveaux cas de maltraitances d’animaux constatées à La Réunion.
Le Collectif réunionnais d’assistance et de protection des animaux s’insurge contre les récents exemples de maltraitances constatées sur des chiens.
Décembre 2015 : à la Ravine des Cabris, neuf chiens sont plus ou moins laissés à l’abandon dans la cour d’une maison et leurs aboiements provoquent la colère des voisins. 3 chiens seront finalement empoisonnés avant l’intervention tardive des services de l’état.
Janvier 2016 : à Saint François (La Chaumière), des jeunes torturent et battent à mort des chiens errants. Les services de l’état et la mairie sont alertés mais ne donnent pas suite. Un locataire accepte de témoigner et des plaintes finiront par être déposées en avril !
Mars 2016 : à Sainte-Marie (quartier de la Confiance) un homme traîne un chien dans la rue. Le chien est blessé de plusieurs coups de sabre à la cuisse et sur le flanc. Il a également la truffe presque complètement tranchée. Les services de l’état récupèrent en plus chez le tortionnaire une chienne dont le cou est profondément entaillé et un chat enfermé dans une minuscule cage à oiseaux. Tous ces animaux ont été pris en charge par Envol’ Toit.
Mars 2016 : à Saint Louis, un chien est trouvé avec les pattes arrière tranchées. Durant 15 jours, il s’est traîné dans la rue sans que quiconque ne lui porte secours ! Lorsque l’association ASSEZ l’a récupéré, l’infection était trop avancée et il a fallu mettre fin à ses souffrances.
Avril 2016 : à Saint Denis (quartier de la Providence), un chien malade est persécuté par des adolescents. Une personne intervient et l’emmène chez un vétérinaire qui le soigne.
Avril 2016 : à Saint Denis (Parc de la Trinité), une chienne blessée qui ne peut pas se lever est harcelée par des enfants qui lui jettent des cailloux. Grâce au signalement d’une personne, la chienne est conduite chez un vétérinaire avec une prise en charge par Envol’ Toit. Elle a été opérée et récupère doucement.
Avril 2016 : à Saint Benoît et dans le sud de l’île, le même jour, deux chiens sont torturés, l’un a reçu de nombreux coups de couteau et l’autre a été battu et laissé pour mort. Secourus, ils ont depuis été opérés.
Le CRAPA et différentes associations de protection animale ont déposé plainte ou se sont portés partie civile dans ces affaires, en espérant que la justice soit rendue.
Elles demandent au public de s’interroger sur :
- l’indifférence manifestée à l’égard du sort des animaux. A la Ravine des Cabris personne ne s’est préoccupé du sort des animaux jusqu’à l’apparition des nuisances « le bruit et l’odeur ». Dans d’autres cas, les témoins, souvent des voisins savent, mais se taisent ;
- que dire des nombreuses personnes à Saint Louis qui ont pu voir pendant deux semaines un chien aux pattes tranchées se traîner dans la rue et qui ne lui ont pas porté secours !
- le manque de réactivité des services de l’état dont les moyens ne sont visiblement pas à la hauteur des besoins.
- le lien qui peut être fait entre la violence sur les animaux et la violence conjugale et familiale présente sur l’île.
La Crapa demande une nouvelle politique :
- la sensibilisation des propriétaires (conditions de garde, lutte contre la divagation, identification).
- le développement de la stérilisation avec un budget adapté. Aujourd’hui la Réunion dépense dix fois plus pour l’euthanasie que pour la stérilisation (!), en pure perte puisque le nombre d’animaux errants et les nuisances qui en découlent ne diminuent pas.
- la répression des actes de cruauté y compris l’abandon des animaux.
- la répression des élevages « marrons » et le contrôle de la commercialisation des animaux (le « Bon Coin » regorge d’annonces illégales sans qu’aucun contrôle ne soit effectué).