Plusieurs drames conjugaux se sont produits depuis le début de l’année. L’Union des femmes réunionnaises tire la sonnette d’alarme.
Ingrid, Géraldine, Jocelyne, Marie-Andrée, Patricia : ces 5 Réunionnaises sont mortes en début d’année suite à des violences conjugales.
Depuis le début de l’année, ce type d’agressions mortelles est en drastique hausse après une année 2015 marquée par aucun meurtre entre conjoints et une baisse des plaintes pour violences au sein des familles.
À La Réunion, 1 700 plaintes pour violences conjugales ont été enregistrées en 2014.
Aujourd’hui, l’Union des femmes réunionnaises (UFR), le Collectif pour l’élimination des violences intrafamilales (Cévif) et d’autres associations organisent une conférence de presse afin d’évoquer le sujet et sensibiliser à nouveau le public face aux violences conjugales qui ne s’arrêtent pas.
Une marche de sensibilisation se déroulera le dimanche 17 mars prochain.
À noter que d’autres femmes ont été victimes de telles agressions dont la secrétaire d’un cabinet médical du Port qui a été attaquée par un passant. Le 2 janvier, un homme a étranglé sa mère et a mis feu à la maison dans laquelle il l’avait laissée.
Violences extrêmes
Le 9 janvier 2016, un homme découvre le corps sans vie de la jeune Réunionnaise Ingrid Gonfo abandonné dans un parc près du périphérique de Villeurbanne. Ingrid Gonfo aurait été frappée d’abord à main nues. Puis l’homme lui aurait porté des coups avec un long couteau. En tout, une centaine de plaies sont dénombrées sur son corps.
Le jeudi 21 janvier, aux alentours de 17 heures, Didier Nauche, un homme de 42 ans, a porté un coup mortel à sa femme Géraldine, âgée de 38 ans. Alors que la femme faisait ses courses, elle a été percutée par une voiture conduite par son mari. Il l’a ensuite poignardée.
Le 26 janvier au Port, Jocelyne a été tuée de plusieurs coups de couteau. Son conjoint s’est dénoncé aux forces de l’ordre ensuite et n’a pas expliqué son geste.
Au Tampon, le 8 mars, un homme abat sa femme d’un coup de fusil avant de retourner l’arme contre lui-même.
Le 6 avril à Bras-Panon, une femme de 50 ans qui avait porté plainte contre son mari et qui voulait quitter le domicile avec ses enfants, a été poignardée mortellement par son conjoint.