Troisième et dernière journée du procès en appel de “la maison de l’horreur” à la Cour d’Assises de Saint-Denis. Dans le box des accusés, le couple de tortionnaires habitant la Plaine des Cafres, avait été condamné en première instance à 30 ans de prison.
C’est aujourd’hui que Marie-Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux seront fixés sur leur sort.
Dans le box des accusés, lui, nie avoir été le complice de sa conjointe. Elle, reconnaît avoir séquestré, violenté plusieurs victimes... en revanche elle affirme n’avoir jamais violé sa belle-mère.
Hier, au deuxième jour du procès en appel à la Cour d’Assises de Saint-Denis, lorsque l’avocat général lui demande à qui profite le crime, celle qui est présentée comme l’instigatrice des tortures a répondu, sans hésiter : "À tous les deux".
Le premier jour du procès avait été marqué par le témoignage des victimes, au nombre de cinq, dont la mère de l’accusé. Une nouvelle épreuve pour ces victimes qui ont subi de terribles sévices.
Marie-Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux auront encore la possibilité de se pourvoir en cassation.
Des sévices en nombre
En premier instance, un expert psychiatre avait décrit un "couple diabolique", tout en ajoutant que "chez eux la perversion est sans limite".
Face aux jurés, les deux sans domicile fixe (SDF), qui font partie des victimes, évoquaient les tortures subies par la mère d’un des accusés. Dans la chambre des enfants du couple, la grand-mère était ligotée, et prostituée par le couple Delaplaine et Poudroux.
Des faits insoutenables ont été commis : manche à balai et piment dans les parties intimesLe sort réservé aux deux SDF n’était pas plus enviable. Ils ont également subi différents sévices. Des excréments de chien, des vers de terre, et un bocal de piment servi dans une assiette comme nourriture.
Marie Daisy Delaplaine est considérée comme le cerveau dans cette affaire. En première instance, elle avait aussi été reconnue coupable de viols en plus des faits de séquestrations, violences aggravées, viols, proxénétisme qu’elle partage avec son compagnon de l’époque, Pascal Poudroux.
Le verdict de ce procès en appel de la "maison de l’horreur" est attendu ce vendredi.
Le couple encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Soit la même peine maximale pour laquelle ils avaient été condamnés en première instance, et dont ils avaient fait appel.