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Le procureur requiert un an de prison avec sursis pour les deux supérieurs hiérarchiques accusés d’avoir sexuellement harcelée une jeune Réunionnaise dans l’Yonne. Le délibéré est fixé au 5 avril.
Deux gendarmes de l’Yonne sont accusés de harcèlement sexuel aggravé sur l’une de leurs collègues, une jeune Réunionnaise de 26 ans.
Le procureur requiert un an de prison avec sursis pour chacun des gendarmes, l’interdiction d’exercer de cinq ans pour l’adjudant et une interdiction définitive d’exercer pour le maréchal.
Le tribunal se prononcera le 5 avril prochain.
Rappel des faits
Tout s’est déroulé entre octobre 2012 et novembre 2013. La jeune femme est alors la cible de plaisanteries à caractère sexuel, commentaires sur son physiques, demandes de faveurs sexuelles.
Des blagues sexuelles, des tentatives de baisers, des caresses imposées, des remarques, des propositions. Tout cela s’est déroulé pendant un an.
La Réunionnaise a énormément souffert de la situation. Elle a perdu ses cheveux, fait de l’eczéma et dû être mise sous antidépresseurs, détaille Europe 1.
Une enquête menée
Au bout d’un an, elle a contacté l’association de défense des droits militaires. L’Inspection générale de la gendarmerie nationale prend alors en charge l’enquête.
Lors de sa garde à vue, l’un des accusés, l’adjudant aurait avoué avoir des mots déplacés. Il avait nié avoir pointé son arme vers la jeune femme.
L’autre accusé, un maréchal, a lui assuré qu’il y existait un complot fomenté par le personnel féminin.
De son côté, l’avocat dénonce ce qu’il considère être de la négligence ou de la complaisance de la part de la hiérarchie.