L’hélicoptère piloté par Philippe Morin qui s’est écrasé le 31 décembre sur le flanc du Maïdo va être enlevé par la BGTA pour l’enquête.
Le 31 décembre 2015, un appareil de la compagnie Mafate Hélicoptère s’écrase contre le Maïdo. Un changement des conditions météorologiques aurait piégé le pilote chevronné, Philippe Morin, décédé dans le crash.
Ce matin, dans le cadre de l’enquête de la Brigade de gendarmerie des Transports aériens (BGTA), la carcasse de l’hélicoptère va être retirée du Maïdo pour de plus amples investigations.
Les enquêteurs ont dû coupé la carcasse en trois morceaux afin de permettre un hélitreuillage sûr : répartir les poids d’une épave lourde et éviter de perdre des pièces durant le vol.
Les trois morceaux de l’hélicoptère ont ensuite été déposés sur un parking a proximité. L’épave est maintenant amenée à Sainte-Marie, dans les locaux de la BGTA pour le début de l’investigation.
L’enquête est ouverte par le tribunal de grande instance de Saint-Denis pour déterminer les circonstances de l’accident.
Le drame lors du ravitaillement
Le pilote Philippe Morin est décédé dans un accident aérien le matin du dernier jour de l’année. Aux alentours de 9 heures, l’hélicoptère qu’il manoeuvre s’écrase contre le rempart du Maïdo.
Le pilote qui vole alors pour Mafate Hélicoptère fait le tour du cirque pour apporter à chaque îlet isolé des vivres et autres produits en vue des fêtes de fin d’année.
Au moment de l’accident, le pilote effectue des rotations entre Maïdo et Mafate. En difficulté, l’appareil s’écrase.
Le gérant de l’entreprise Mafate Hélicoptère précise les circonstances de l’accident : "Lorsqu’il a déposé sa charge, il est remonté à ce moment-là prendre le suivant pour repartir. En remontant, alors qu’il a vu que c’était dégagé, il a fait l’ascension, côté paroi. Arrivé à hauteur du Maïdo, il y a eu une bourrasque, je pense, qui a amené le flot de brouillard qui y avait sur le sommet, vers lui. (...) Lorsqu’il a voulu repartir, il y avait malheureusement pour lui à sa gauche, un petit sommet légèrement plus haut. Et c’est là où il a touché."
Ouverture d’une enquête
Dès que l’alerte est donnée, la Préfecture déclenche le plan Bravo Sater (sauvetage aéroterrestre). L’appareil est par la suite repéré. À son bord, une seule personne, le pilote, tué lors de l’impact. L’intervention des secouristes est rendue difficile par les conditions météorologiques qui se détériorent au fil des heures.
L’hélicoptère qui s’est écrasé jeudi matin au Maïdo était le dernier modèle sorti des usines Eurocopter. Il portait une plaque d’immatriculation rendant hommage au pilote disparu André Bègue.
Ils étaient nombreux ce dimanche matin à se déplacer à l’église de la Paroisse Saint-Dominique à l’Étang-Salé-les-hauts pour rendre hommage au pilote d’hélicoptère Philippe Morin, mort le 31 décembre dans un crash d’hélicoptère.