Antenne Réunion
Dans certains quartiers de Saint-André, la méfiance est parfois présente suite aux attentats commis à Paris et ce, faute d’information sur la radicalisation. Des questions posées à Saint-André en raison des incidents qui ont été rapportés il y a deux semaines. Dans cette commune de l’Est de l’île, deux individus seraient partis faire le djihad en Irak et en Syrie. L’un d’entre eux serait mort en Irak, l’autre revenu "dégoûté d’avoir pu être embrigadé".
En direct dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion, Jean-Paul Virapoullé avait déclaré : "À La Réunion où nous avons des foyers infectieux. Un cancer que nous devons traiter maintenant pour faire en sorte que le melting pot ethnoculturel réunionnais reste." Une affirmation faite alors qu’il réclame l’extension de l’État d’urgence en vigueur en France métropolitaine et Corse jusqu’à La Réunion.
Le maire de Saint-André faisait alors référence à plusieurs affaires.
En effet, en avril dernier, les parents d’un Saint-Andréen ont reçu l’appel d’un homme qui se présentait comme un jihadiste et qui leur annonçait que leur fils était mort en Irak en faisant le jihad. Le Réunionnais de 23 ans ferait partie d’un groupe de combattants appartenant au Daesh.
Suite à ces signalements, la vigilance est donc de mise à Saint-André comme sur l’ensemble du territoire national.
Il y a deux semaines, un prédicateur original qui a fait le choix de prêcher à son domicile a été rappelé à l’ordre après être rentré dans une mosquée avec une banderole. Original mais ne présentant pas du tout le profil d’un jihadiste, Maadi Ali s’est vu exclu de la mosquée.
A Saint-André, les représentants du culte musulman se veulent très vigilants face à toutes dérives. "On est dans le pacte Républicain, on n’est pas à côté, ni en dehors. C’est important de le dire aux Réunionnais".
Avec un jihadiste Saint-Andréen - parti en Irak et qui serait mort - et un autre qui en serait revenu "dégoûté" et un prédicateur mis en examen "L’Egyptien" : Saint-André a connu trois alertes à l’Islam radical ces derniers mois.
Des faits relayés par la presse et connus de tous sur la commune. Confiants ou inquiets, les Saint-Andréens comme les représentants religieux refusent de céder à la panique.