Après avoir vécu pendant plusieurs années dans des conditions qu’ils qualifient de "déplorables", les locataires de la cité Spencer au Port ont tous quitté les lieux, tout en poursuivant la Semader sur le plan judiciaire. Ils ont tous quitté la "cité de la honte" pour être relogés : tous, sauf une. Gina n’a jamais accepté de partir et ce matin, les forces de l’ordre se sont rendues sur place dans le cadre de son expulsion.
Gina ne voulait pas quitter son logement mais ce matin, elle vu les déménageurs emporter toute ses affaires.
La municipalité du Port - chargée de son relogement - lui a pourtant fait plus d’une vingtaine de propositions. Elle les a toutes refusé.
La locataire, ses proches ainsi que les habitants du quartier étaient sur place matin pour la soutenir. Ils crient leur colère.
Pour rappel : après des mois de procédures judiciaires, une cinquantaine de familles de la Cité Spencer ont obtenu satisfaction sur le plan judiciaire. À l’issue de ce conflit, les locataires de "l’immeuble de la honte" ont obtenu des réparations de leur bailleur, la Semader.
Le 18 novembre 2014, le tribunal d’Instance de Saint-Paul avait condamné la Semader à leur verser un dédommagement allant de 500 à 2 500 euros.
La dernière locataire de la cité Spencer expulsée
Mais au-delà de ces indemnisations, il restaot une locataire qui vivait - seule - dans la cité Spencer, au Port.
Car même si la cité Herbert Spencer au Port était cadenassée, Gina n’a jamais quitté son logement. Les 130 familles qui vivaient dans cette cité ont été relogées, sauf elle.
Ce vendredi, Gina a vu arriver les forces de l’ordre à son domicile. Elle est aujourd’hui contrainte de quitter les lieux, contre son gré. Sur place, la tension était palpable.
Les trois blocs d’habitations seront bientôt démolis.