Le Groupe hospitalier Est Réunion certifié Haute autorité de santé / Source : GHER
Suite au décès post-opératoire d’une patiente âgée de 80 ans survenu le 30 mars dernier au GHER de Saint-Benoît, un rapport de l’ARS OI (Agence Régionale de la Santé - Océan Indien) pointe du doigt de gros dysfonctionnements. En clair, ce rapport souligne que le médecin anesthésiste a refusé de se déplacer et qu’il a falsifié le dossier médical de la patiente.
A la suite de son enquête, l’ARS OI reste vigilante
et accompagne le GHER dans le déploiement des
bonnes pratiques en matière de qualité et de sécurité
des soins
Comme le révèlent nos confrères du Journal de l’Ile (JIR) ce lundi 14 septembre, un "secret médical" semble entouré le décès d’une patiente âgée de 80 ans.
Toujours selon le JIR (Journal de l’Ile de La Réunion) : un rapport de l’ARS OI (Agence Régionale de la Santé - Océan Indien) souligne que le médecin anesthésiste aurait refusé de se déplacer et qu’il aurait également "falsifié le dossier médical lors du décès post-opératoire d’une patiente de 80 ans survenu le 30 mars 2015".
Le rapport accablant de l’ARS OI
Suite au décès de cette patiente du GHER de Saint-Benoît et aux signalements d’autres incidents, l’ARS OI a mené une enquête interne en rencontrant directement l’équipe médicale du GHER (Groupe Hospitalier Est Réunion).
Dans cette affaire, un praticien de chirurgie orthopédique a également annoncé sa démission en avril 2015 suite à de "nombreux dysfonctionnement
s anesthésiques". Ce dernier a également informé l’ARS OI d’un autre événement indésirable grave en chirurgie viscérale.
Décès d’une patiente de 80 ans au GHER : le médecin anesthésiste a refusé de se déplacer
Concernant le décès de cette femme âgée de 80 ans, l’ARS OI précise que la mort de cette gramoune a été qualifiée d’inévitable. Mais les autorités sanitaires relèvent que le médecin anesthésiste réanimateur de garde ne s’est pas déplacé alors qu’il avait été appelé par l’infirmière "pour une dégradation de l’état de santé de la patiente hospitalisée dans le service".
Dans le courrier de l’ARS OI adressé à la direction commune CHU-GHER, il est souligné qu’il est acté que ce médecin anesthésiste a modifié "a posteriori le dossier médical de cette patiente en indiquant une heure d’arrivée antérieure dans le service et en rédigeant un mot de service".
L’ARS OI insiste sur le fait que "le refus de se déplacer ainsi que la falsification d’un dossier médical constituent des fautes graves détachables du service et sont donc à même d’engager la responsabilité du praticien hospitalier concerné".
Communiqué de l’ARS OI
A la suite de son enquête, l’ARS OI reste vigilante et accompagne le GHER dans le déploiement des bonnes pratiques en matière de qualité et de sécurité des soins.
L’établissement s’est engagé sur la mise en oeuvre d’un plan d’action global pour garantir la sécurité des soins.
A l’occasion d’une enquête réalisée le 22 mai après plusieurs signaux d’alerte qui avaient attiré sa vigilance, l’ARS Océan Indien a eu connaissance du décès d’une patiente en post-opératoire de chirurgie
viscérale survenu le 30 mars 2015, dans un contexte de défaillance de la prise en charge médicale. N’étant pas sur place, le médecin anesthésiste réanimateur ne se serait pas rendu auprès de la patiente alors qu’il était de garde.
Les résultats de cette enquête, adressés le 1er juin au directeur du GHER, mettent en évidence les mesures de réorganisation attendues pour garantir la sécurité de la prise en charge. Dans une réponse argumentée et développée, l’établissement s’engage à mettre en oeuvre un plan d’actions global de bonnes pratiques, qui fera l’objet d’un suivi par l’ARS OI, jusqu’à la fin de l’année, au moins.
Enfin, le 24 juillet, l’ARS a vérifié auprès du GHER la procédure disciplinaire engagée à l’encontre du praticien mis en cause, se réservant, en outre et compte tenu de la gravité des faits, de saisir la Chambre disciplinaire de l’Ordre des Médecins ainsi que le Procureur de la République.