En février 2012, des manifestations contre la vie chère éclatent dans les quatre coins de l’île. Certains en profitent pour saccager et piller des magasins, notamment au Chaudron. 3 ans après, les assureurs présentent la facture à l’État. Montant : 3 millions d’euros.
Manifestations contre la vie chère en 2012
Trois millions d’euros, c’est l’estimation des dégâts des émeutes de février 2012. Si les victimes ont été indemnisées, les assureurs considèrent que les pouvoirs publics n’ont pas répondu à leur devoir de contrôle des manifestations.
Une négociation avant une phase judiciaire
"Nous tentons d’abord un recours gracieux auprès de la préfecture pour négocier. Mais si la préfecture refuse un accord amiable, nous passons systématiquement dans la phase judiciaire. Et, cette phase judiciaire est bien souvent favorable aux assureurs", souligne Bernard Veber, président du comité des assureurs de La Réunion et de Mayotte.
En marge d’un mouvement contre la vie chère, les émeutiers s’en prennent, plusieurs nuits durant, à des voitures, des commerces, et au mobilier urbain.
Mais aussi le point de vente de Citalis, des abris bus, la médiathèque de Saint-Denis et le Case du Chaudron qui ont été vandalisés.
"Les assureurs peuvent faire des recours contre l’État"
"Les assureurs ne font pas toujours des recours contre l’État sur des petits dossiers. Mais, lorsqu’il s’agit d’événements de cette importance, les assureurs font des recours contre l’État", précise le président du comité des assureurs de La Réunion et de Mayotte.
Sur les 48 dossiers, le rapporteur public considère que l’État est responsable dans 23 cas. Il pourrait être condamné à hauteur de 1,5 million d’euros.
La décision est attendue d’ici un mois.