Jugé devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis, le jeune homme accusé d’avoir fauché 6 étudiants - en tuant 5 - a présenté des excuses aux proches des victimes dès le début de l’audience. La douleur des familles est vive et la tristesse règnait dans la salle d’audience. Le Procureur a requis une peine de 4 ans de prison dont un an avec sursis. Le verdict est tombé à 17h25 : le jeune homme écope de 5 ans de prison dont deux ans avec sursis.
Le procès du conducteur accusé d’avoir fauché six étudiants dont cinq mortellement se déroule ce mardi au tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Mis en examen pour homicides involontaires et blessures involontaires avec comme circonstances aggravantes une vitesse excessive et une conduite sous l’empire d’un état alcoolique, le jeune automobiliste est depuis en détention.
Le procureur de La République a requis une peine de quatre ans de prison dont un an avec sursis.
Le verdict est tombé à 17h25 : le conducteur a été reconnu coupable et il doit maintenant purger une peine de 5 ans de prison dont 2 ans de sursis, soit trois ans de prison ferme.
John Bertrand ne souhaite pas faire appel. Il affirme qu’une fois sorti de prison, il intégrera la Ligue pour la prévention routière.
Les proches des victimes attendaient ce procès depuis de longs mois afin de comprendre les circonstances du drame. Le conducteur a exprimé des regrets mais pour certains parents, il est impossible de pardonner.
La sixième victime, Lorraine, a passé de longs mois entre la vie et la mort. Elle a depuis repris ses études à l’Université. Ce mardi, la jeune femme a réussi à prendre la parole face au juge, aux familles de ses amis disparus et au conducteur qui était au volant de la voiture...
La victime rescapée affirme que son ami Raphaël s’est placée devant elle juste avant le choc pour la sauver
Lorraine explique avoir "juste eu le temps de voir les phares" au moment de l’accident. La jeune femme explique que son ami Raphaël Morel est passé devant elle juste avant le choc, pour la protéger.
Dans la salle d’audience, les proches des victimes ne peuvent retenir leurs larmes. La tristesse est palpable. Certains ont revêtu des tee-shirts avec le portrait de leur enfant décédé.
Le conducteur a demandé pardon
Le jeune conducteur parle à voix basse lorsque le juge l’interpelle. Agé de 21 ans, il semble terrifié par l’ambiance qui règne dans la salle d’audience. Ses premières paroles ont été adressées aux familles des victimes pour leur présenter des excuses.
Un avocat a directement interpellé le prévenu afin de lui demander de "d’oser regarder dans les yeux les proches des victimes". Le jeune homme s’est exécuté et il a de nouveau demandé pardon aux familles. Dans la salle, un homme a répondu qu’il ne pourrait jamais pardonner... De longs sanglots ont suivi cet échange poignant.
Un terrible accident survenu le 10 décembre 2014
Le 10 décembre 2014 aux alentours de 21h, le conducteur circulait à 105 km/h sur un secteur limité à 30 sur la Route du Moufia près de l’université.
Sur un dos-d’âne, dans un virage, le jeune chauffeur a perdu le contrôle.La voiture est ensuite montée sur le trottoir avant de percuter deux arbres, et de faucher un groupe d’étudiants, pour terminer sa course au milieu de la route.
6 victimes, 5 morts
Les jeunes venaient de la station service plus haut dans le rue et retournaient vers l’Université. Il s’agit de Julien Lebeau, Wilman Creville, Djawid Aly Mitha, Raphaël Morel et Jean-Fabien Calpetard.
Le tragique accident a causé une 6ème victime, gravement blessée, Lorraine Lauret, étudiante en L1, Lettres Modernes à l’UFR LSH. Elle a depuis repris ses études.
Les causes de l’accident
La vitesse est la principale cause de l’accident. L’alcool est également impliqué. L’homme avait 0,39 mg/l d’air expiré. Un taux sanctionnable. Contrairement aux premières déclarations, le jeune homme, étudiant en BTS, n’aurait pas procédé à des modifications pour améliorer les performances de sa Citroën C2 VTS.