Le jeune homme accusé d’avoir fauché 6 étudiants, en tuant 5, va devoir répondre de ses actes devant la Justice et les proches des victimes ce mardi au tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Ce mardi se déroule le procès du conducteur accusé d’avoir fauché 6 étudiants dont 5 mortellement.
Le 10 décembre dernier, aux alentours de 21h, une voiture arrive à plus de 100 km/h sur un secteur limité à 30 sur la Route du Moufia près de l’université.
Sur un dos-d’âne, dans un virage, le conducteur du véhicule perd le contrôle. La voiture monte sur le trottoir percute deux arbres, fauche un groupe d’étudiants, et s’arrête sur la route.
6 victimes, 5 morts
Les jeunes venaient de la station service plus haut dans le rue et retournaient vers l’Université. Il s’agit de Julien Lebeau, Wilman Creville, Djawid Aly Mitha, Raphaël Morel et Jean-Fabien Calpetard.
Le tragique accident a causé une 6ème victime, gravement blessée, Lorraine Lauret, étudiante en L1, Lettres Modernes à l’UFR LSH. Elle a depuis repris ses études.
Les causes de l’accident
La vitesse est la principale cause de l’accident. L’alcool est également impliqué. L’homme avait 0,39 mg/l d’air expiré. Un taux sanctionnable. Contrairement aux premières déclarations, le jeune homme, étudiant en BTS, n’aurait pas procédé à des modifications pour améliorer les performances de sa Citroën C2 VTS.
L’avocat de la Défense, Maître Georges-André Hoarau explique ce que cela change : "Nous n’avons touché à aucun élément du moteur. La partie civile n’a aucun doute à avoir sur les réparations du préjudice dont nous aurons la noblesse d’esprit de ne pas contester le montant qu’ils réclameront."
Un procès attendu
La sixième victime, Lorraine, a passé de longs mois entre la vie et la mort. Elle a depuis repris ses études à l’Université et attend avec une certaine angoisse l’audience de ce mardi. "Elle n’est pas une jeune femme dans la vengeance. Elle essaie de comprendre, elle veut chercher à savoir comment on a pu en arriver là ? La vitesse excessive, l’alcool, l’inconscience ou tout cela ? Elle souhaite mettre un visage sur celui qui conduisait."
Mis en examen pour homicides involontaires et blessures involontaires avec comme circonstances aggravantes une vitesse excessive et une conduite sous l’empire d’un état alcoolique, le jeune automobiliste est depuis en détention. Il risque une peine de 10 ans.