Ce jeudi matin, la cour d’appel a rendu son verdict concernant l’affaire de la “tête de cochon” à Mayotte, relate le site "Le journal de Mayotte". Les trois protagonistes ont été relaxés, malgré des faits "moralement condamnables".
Le 3 avril dernier, le procès avait été renvoyé car une seule des 3 personnes convoquées s’était présentée. Le report avait été prononcé afin de permettre aux mis en cause d’être tous présents. Certains avaient été mutés en Métropole suite à la révélation de cette affaire.
C’est finalement le 21 mai 2015 qu’a eu lieu l’audience en appel. Le verdict est tombé ce jeudi 9 juillet. Les trois prévenus ont été relaxés.
Le journal de Mayotte rapporte les propos du juge, à l’énoncé du délibéré qui est tombé ce matin, peu après 9 heures : "Pour moralement condamnable que soient ces faits que le tribunal réprouve sans ambiguïté, en l’état du droit, selon la cour, ce n’est pas une infraction pénale".
Du côté des parties civiles, ce délibéré est un scandale, comme le rapporte Me Nadjim Ahamada, l’un des avocats représentant les parties civiles avec Me Larifou : "Il y a une forme de violence d’avoir jeté cette tête de cochon. C’est un acte raciste qui méritait une condamnation. Ça ne va pas dans le sens d’un apaisement que tout le monde souhaitait".
Le militaire impliqué avait écopé de six mois de prison avec sursis en première instance. Les deux femmes, épouses des militaires qui avaient également participé à la blague de mauvais goût faite lors de la soirée de la Saint-Sylvestre, avaient été condamnées à 9 mois de prison dont 3 ferme.
C’est l’une des épouses qui avait eu l’idée de déposer une tête de cochon devant la mosquée lors du réveillon très arrosé. L’autre femme s’était quant à elle chargée de la mettre à exécution. Le militaire a lui joué le rôle de chauffeur.