Les délits de fuite sont de plus en plus nombreux à La Réunion. Vendredi dernier, un cycliste a été mortellement fauché par une voiture. Le conducteur s’était enfui avant d’être rattrapé par les forces de l’ordre dans la journée.
2 délits de fuite depuis le début du mois de juillet. Une infraction de plus en plus fréquente à La Réunion. En effet, les forces en dénombre 1 086 sur le premier semestre 2015 contre 961 sur la même période l’année dernière.
Pour rappel, tenter de se soustraire à une enquête policière, est un délit qu’il s’agisse d’un accident ayant provoqué une simple rayure comme un décès.
L’un des deux derniers délits de fuite - vendredi dernier - la victime, Jimmy Tourneji, un cycliste, est décédé des suite de ses blessures. L’automobiliste alcoolisé ne s’était pas arrêté. Il a été interpellé dans la journée au moment où il assurait vouloir se rendre.
Dimanche, un accident s’est produit en début d’après-midi au Port. Une motarde de 22 ans a été fauchée par une voiture. Elle a été gravement blessée à la jambe. Le suspect a fait un délit de fuite et avait un taux d’alcoolémie contraventionnel lorsqu’il a été interpellé. Selon ses proches, il n’aurait pas quitté le lieu de l’accident.
Des conséquences pénales
3 ans de prison ferme et 75 000 euros d’amende est la peine maximale pour le délit de fuite. "La peine est doublée lorsque l’accident auquel on a tenté de fuir a occasionné un homicide ou des blessures involontaires. Et cette peine pour délit de fuite s’ajoute aux éventuelles infractions au code de la route pour lesquelles des poursuites pourront également être engagées", explique Maître Oriana Leclaire, avocat au barreau de Saint-Denis.
Selon la gravité des faits, la peine peut aussi s’accompagner d’un retrait du permis de conduire et de la confiscation du véhicule.
"C’est un comportement qui est difficile à comprendre puisqu’agissant sur une île avec forcément des gens qui sont présents ou des débris qui peuvent être récupérés, on arrive à remonter et à pouvoir heureusement déterminer qui était l’auteur de l’accident", souligne le Chef d’Escadron Stéphane Meyblum, commandant de l’Escadron départemental de la sécurité routière avant d’ajouter, "peut-être qu’une intervention rapide des services d’urgence aurait pu permettre de sauver certaines victimes."
Pour l’instant, aucune campagne de prévention contre les délits de fuite n’existe. La solution des forces de l’ordre pour l’instant est les contrôles routiers.