Hier soir, les parents du bébé de trois mois décédé durant la nuit du 9 au 10 mai dernier à Saint-André ont été mis en examen. Agée de 16 ans, la jeune mère a été placée en détention provisoire pour "violences par habitude". Le père est placé sous contrôle judiciaire pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime.
Suite au décès suspect d’un petit garçon âgé de tout juste trois mois, ses jeunes parents ont été présentés à un juge d’instruction jeudi 21 mai. Déférés au parquet de Saint-Denis, ils ont dû répondre aux questions du juge et après avoir nié les faits face aux enquêteurs, la jeune mère a reconnu avoir déjà secoué son bébé.
Mis en examen pour \"violences par habitude sur mineur de moins de quinze ans\", l’adolescente a été placée en détention provisoire. Sur place au tribunal de Champ Fleuri, la mère de l’adolesecente était effondrée suite à cette décision de justice prise par le juge des Libertés et de la Détention (JLD).
Le père, jeune majeur de 21 ans, a été mis en examen pour non-assistance personne en danger et non-dénonciation. Il est ressorti du tribunal correctionnel de Saint-Denis libre, placé sous contrôle judiciaire.
"Ma cliente a reconnu certaines choses. Mais sur les faits qu’elle reconnaît, elle ne reconnaît aucune violence... L’instruction va être très importante. Il faudra peut-être réaliser d’autres examens sur le corps du bébé" explique Maître Bruno Agliani, l’avocat de la jeune mère.
L’autopsie réalisée sur le corps du bébé a permis de déceler plusieurs traces de blessures anciennes
Dans un premier temps, l’adolescente originaire de Saint-André a nié toutes formes de violences sur son bébé âgé de trois mois. Mais l’autopsie réalisée sur le corps du nourrisson a permis de déceler plusieurs traces de blessures plus anciennes.
Face au juge d’instruction, la jeune femme aurait également reconnu avoir secoué son fils à plusieurs reprises.
Le placement de détention provisoire de cette adolescente fait suite à l’enquête ouverte par le parquet de Saint-Denis le 11 mai dernier. Suite à la mort de ce petit garçon, ce sont les médecins qui ont signalé des "traces suspectes sur le corps du nourrisson".
Les conclusions de l’autopsie ont également permis d’établir que la mort du bébé était consécutive à un oedème du cerveau, correspondant à une blessure caractéristique d’un choc survenu à la tête du nourisson.