Le procès en appel de l’affaire de "la tête de cochon" s’ouvre ce jeudi 21 mai. Après une première condamnation en l’absence des trois prévenus, le dossier est une nouvelle fois jugé aujourd’hui.
La nuit du réveillon du 1er janvier 2014 a pris une tournure particulière pour deux épouses de militaires français et d’un troisième militaire, qui se trouvaient à Dzaoudzi (Mayotte). Ils sont soupçonnés d’avoir déposé une tête de cochon devant la mosquée du quartier musulman de Labattoir. L’outrage fait suite à un pari entre militaires sur fond d’alcool, après une soirée de la Saint-Sylvestre arrosée.
L’affaire dite de "la tête de cochon" devait dans un premier temps être jugée le 3 avril 2014. Seul un prévenu sur trois s’étant présenté à la barre, le procès est renvoyé. Malgré les demandes des parties civiles choquées qui réclament des explications. "Pour nous le tribunal ne dispose pas de tous les éléments lui permettant de rendre une décision qui soit saine, attendue par les parties civiles", avait expliqué l’avocat Me Saïd Larifou.
En conséquence, le procès avait été renvoyé au mercredi 17 septembre 2014. Jugées, les deux femmes ont été condamnées à neuf mois de prison, dont six avec sursis, et le militaire a écopé de six mois de sursis. Il faisait office de chauffeur lorsque les faits se sont déroulés.
Les trois personnes ont également été condamnées à verser 3 000 euros aux victimes, et l’association de la mosquée avait reçu 7 000 euros de dommages et intérêts.
Le procès en appel devait se tenir le jeudi 5 mars 2015, mais a finalement été renvoyé, en raison de l’absence de l’un des avocats de la défense au tribunal, Maître Pinelli. L’audience en appel de l’affaire de "la tête de cochon", débute aujourd’hui.