En 2 semaines, 5 sites du Nord et de l’Est ont été la cible de vandalisme. Des tags satanistes ont été inscrits sur des icônes religieuses et sur les murs d’un cimetière. Une série noire qui se poursuit.
Récemment, La Réunion est la scène une multiplication des actes de vandalisme sataniques.
Le 28 avril dernier, la Vierge au Parasol a été vandalisée. Des tags rouges "333", "666", "Satan", des larmes rouges peintes sur son visage. Tout ça avec de la peinture à la bombe rouge. Un acte de vandalisme qui avait choqué les fidèles. Ces derniers ne s’attendaient pas à ce que cela ne soit que le premier d’une longue série.
Les temples tamouls aussi ciblés
En effet, depuis ce week-end, ces profanations se multiplient sur des lieux de plus en plus variés. La première alerte a été donnée par un fidèle du temple tamoul de Bois Rouge à Saint-André.
"333", "666", "Satan" et des larmes dessinées sur le visage de la déesse Karli. Les restes de ce qu’il semble être des rites sataniques ont aussi été retrouvés. Les policiers ont réalisé des constations et les fidèles ont rapidement nettoyé le tout.
À Sainte-Suzanne, c’est le temple tamoul de Bel Air sur le front de mer qui a été ciblé. Un lieu qui avait déjà été vandalisé au mois d’octobre dernier pour un préjudice de plusieurs milliers d’euros. Les mêmes inscriptions ont été inscrites, l’icône de Ganesh a été détérioré de la même façon.
Un cimetière vandalisé
Lundi, les employés de la mairie de Saint-Denis découvrent que le cimetière de l’Est a aussi été visité. "333", "666" et "Satana" marqués sur les murs intérieurs et extérieurs.
Des inscriptions qui rappellent l’acte de vandalisme sur la tombe du frère Scubilion en octobre 2012.
Les Réunionnais choqués, la Justice saisie
Le Groupe de Dialogue Inter-religieux de la Réunion s’est exprimé : "Ses membres dénoncent avec force ces profanations sacrilèges révoltantes et inacceptables comme une atteinte à toutes les traditions religieuses réunionnaises. Ils invitent les Réunionnais à faire barrage, avec calme et sérénité, à ces provocations à la haine et à la division."
Monseigneur Gilbert Aubry, évêque de La Réunion, a lui déploré : "C’est vraiment diabolique au travers des conséquences de ces actes parce que ça entraîne la suspicion, la division, la peur."
De son côté, le préfet de La Réunion a lui condamné fermement ces actes avant de préciser que les services de police et de gendarmerie sont mobilisés sous l’autorité du parquet de Saint-Denis afin d’identifier et interpeller les auteurs de ces délits.